L’entreprise s’apprête à annoncer la fin des processeurs Intel dans ses ordinateurs, pour les remplacer par des puces adoptant la même architecture que celles de l’iPhone et de l’iPad. Un changement majeur, y compris pour les utilisateurs.
Le 22 juin pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour Apple. A l’occasion de la WWDC, sa conférence annuelle dédiée aux développeurs qui se tiendra en ligne, l’entreprise devrait annoncer le début d’une transition de ses ordinateurs (Mac et MacBook), actuellement équipés de processeurs Intel. Ceux-ci devraient progressivement adopter un processeur “maison”, créé par Apple sur les mêmes bases que ceux de l’iPhone, rapporte le média américain Bloomberg. Un coup dur pour Intel, dont Apple représente 10 % du chiffre d’affaires.
En fait, Apple devrait reposer sur une architecture de processeur conçue par la société britannique ARM. Il s’agit du même design que celui des processeurs de l’iPhone, mais aussi des puces utilisées dans tous les mobiles du monde, qu’ils équipent les appareils Samsung, Huawei ou Xiaomi. Ce socle commun permet notamment une harmonisation du fonctionnement des applications.
Performances et autonomie de la batterie supérieures
Pour l’utilisateur, ce changement pourrait avoir des conséquences positives : les puces basées sur une architecture ARM, conçues pour les mobiles, sont capables d’offrir d’excellentes performances, avec une consommation d’énergie limitée – et donc une meilleure autonomie. En 2018, nos confrères de 01net.com avaient ainsi évalué que l’iPad Pro vendu 899 euros, équipé de la puce A12X basée sur une architecture ARM, était aussi puissant qu’un MacBook Pro vendu 4 500 euros, équipé d’un processeur Intel.
Les rumeurs d’utilisation de processeurs internes par Apple ne sont pas nouvelles. Cependant, ce changement de cap ne serait bien sûr pas sans conséquences pour les développeurs : les applications fonctionnant sous macOS avec un processeur Intel ne sont pas compatibles avec un processeur basé sur une architecture différente, à moins qu’elles ne proposent des versions d’applications mobiles déjà compatibles avec les iPhone et iPad.
Une solution qui n’est pas envisageable pour de nombreux clients Apple, dont les usages nécessitent un système d’exploitation et des logiciels similaires à ceux des PC. Si l’information se confirme, Apple devra donc convaincre les développeurs des logiciels les plus utilisés de concevoir une version spécifique pour ses ordinateurs Mac de nouvelle génération.