L’énorme succès de ChatGPT, qui a atteint 100 millions d’utilisateurs en deux mois et suscité l’engouement pour l’intelligence artificielle générative, a suscité des attentes. Depuis plusieurs mois, spécialistes du numérique et médias spéculent sur le lancement de GPT-4, le modèle de traitement du langage censé succéder à GPT 3.5, sur lequel repose le chatbot ChatGPT. Après plusieurs rumeurs, ce logiciel d’intelligence artificielle a finalement été dévoilé mardi 14 mars par OpenAI, l’entreprise devenue spécialiste de ces modèles capables de générer des textes époustouflants à partir de questions ou de requêtes écrites.
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Pour saluer ses progrès, OpenAI souligne que GPT-4 a obtenu un score de 90 % à un test pour devenir avocat aux États-Unis. GPT-3.5, lui, n’avait pas dépassé la barre des 10%, souligne l’entreprise. Cependant, les attentes des plus enthousiastes se sont quelque peu refroidies : GPT-4 est certes, comme prévu, « multimodal », c’est-à-dire qu’il est capable de recevoir des images – en plus du texte – dans ses requêtes.
Cependant, cette fonctionnalité n’est pas encore opérationnelle dans la version dévoilée. De plus, ce dernier n’est pas, à ce stade, accessible au grand public, comme ChatGPT, mais limité pour l’instant à quelques testeurs, en version payante, avec liste d’attente, et à quelques entreprises qui souhaitent Utilisez-le pour développer des services, via une interface (API). Enfin, GPT-4 n’échappe pas à certaines failles des chatbots, comme les erreurs factuelles, même si elles sont un peu atténuées.
“Dans la conversation de tous les jours, la distinction entre GPT-3.5 et GPT-4 peut être subtile, reconnaît OpenAI dans sa présentation. La différence apparaît lorsque la complexité de la tâche atteint un certain seuil. GPT-4 est plus fiable, créatif et capable de gérer des instructions plus nuancées que GPT-3.5. » Les requêtes soumises au modèle par l’utilisateur peuvent désormais aller jusqu’à 25 000 mots, ce qui permet d’inclure des documents entiers, afin d’obtenir une analyse, une comparaison ou une synthèse, par exemple.
GPT-4 répond mieux aux questions demandant un “raisonnement”, fournit également OpenAI. Ainsi, il sait trouver un créneau horaire pour caler une rencontre entre trois participants lorsqu’on lui confie un paragraphe décrivant leur emploi du temps. Il serait aussi plus efficace que ses concurrents dans la gestion des langues non anglaises, et même rares.
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