CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Aurélien Pradié photographié en février à Cahors dans le Lot (illustration).
POLITIQUE – La réforme des retraites laissera des séquelles à droite. Après les propos tenus par le patron des députés LR, Olivier Marleix, invitant les élus de son camp désireux de signer la motion de censure interpartisane envisagée par LIOT en cas de 49-3 à aller s’asseoir ailleurs, les insoumis Aurélien Pradié a fermement condamné cette méthode ce mercredi 15 mars.
” Je demande à chacun de reprendre un peu ses esprits. Vous ne menacez pas un membre. Je le dis très solennellement et très fermement », a tonné sur franceinfo le député du Lot, dénonçant le « chantage véhiculée selon lui par les propos de son président de groupe. ” Pardonnez-moi de rappeler un peu fermement les règles de base, mais à force de s’habituer à quoi que ce soit, on finit par dégrader notre démocratie », a poursuivi le chef de file des députés LR hostiles à la réforme.
Quelle est la prochaine après cette annonce

Si des députés signent une motion de censure interpartisane, ils siègeront ailleurs, menace Olivier Marleix : « O… https://t.co/cFAwkDwq1g
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Cependant, sur le fond, Aurélien Pradié annonce qu’il ne se joindra pas à une motion de censure qui n’émane pas de sa famille politique. ” Au sein du groupe, nous devons arbitrer pour savoir si nous devons nous-mêmes déposer une motion de censure ou non. », a-t-il précisé, rappelant que son parti « n’est pas majoritaire ». Ce qui l’invite à réfléchir à la possibilité de faire tomber le gouvernement.
“LR n’a pas à sauver le gouvernement”
” Les républicains n’ont pas à devenir la béquille de la Macronie et à sauver le gouvernementt”, a prévenu Aurélien Pradié, laissant entendre qu’il n’écarte pas la possibilité de plaider en interne une motion de censure estampillée LR. Une vision des choses diamétralement opposée à celle exposée mardi 14 mars par Olivier Marleix.
« On renverse un gouvernement quand on a assez pour faire une majorité alternative. Je ne vois pas faire une majorité alternative avec quelqu’un d’autre.”a déclaré le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, estimant donc que le moment n’était pas venu de censurer le gouvernement s’il engageait sa responsabilité en utilisant le 49-3 sur la réforme des retraites.
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