Le site e-commerce Wish est à nouveau visible dans les recherches Google. La DGCCRF a informé le géant du web que Wish ne faisait plus l’objet de sanctions.
Produits bon marché, mais potentiellement dangereux. C’est ce qui a poussé la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui dépend du ministère de l’Économie, à demander le déremboursement du site de vente en ligne Wish fin 2021. Une décision validée en octobre 2022 par le Conseil constitutionnel.
Pourtant, le site a fait son grand retour sur les moteurs de recherche, indique le site Politico. La place de marché en ligne est donc à nouveau trouvable par une simple recherche sur Google, Bing ou encore Qwant. Il en va de même pour l’App Store de Google, le Play Store.
“Nous avons reçu une notification de la DGCCRF nous informant que l’injonction du 23 novembre 2021 nous ordonnant de déréférencer ‘Wish.com’ de notre moteur de recherche et Play est levée”, a confirmé Google à Tech&Co.
La DGCCRF restera “très attentive”
Selon un document consulté par Tech&Co, transmis par la DGCCRF aux géants du Web, le ministère de l’Économie demande de “suspendre immédiatement les mesures” mises en place contre Wish, sans plus d’explications. Pour le moment, l’application Wish n’est pas encore de retour sur l’App Store d’Apple.
Ce n’est qu’« après plus d’un an d’échanges avec Wish, au regard des engagements produits » par le site que la décision de la DGCCRF a été actée, précise le cabinet d’Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, Artisanat et Tourisme, à Politico.
Bruno Le Maire s’est mêlé à l’affaire en menaçant interdire le site Wishalors pénaliser les moteurs de recherche ne pas appliquer la radiation de la place de marché. Le cabinet du ministre de l’Economie précise auprès de Tech&Co qu’il n’y a aujourd’hui “plus aucune raison de refuser le référencement” du site.
En novembre 2021, un signalement de la DGCCRF pointait la présence de produits non conformes et dangereux sur le site « Wish.com ». Désormais, des procédures de retrait et de rappel sont mises en place par la place de marché. L’entreprise s’engage également à limiter la vente de produits similaires aux articles reconnus non conformes et dangereux. Le cabinet du ministre délégué au Commerce a assuré à Politico que la DGCCRF restera “très attentive” au respect de ces promesses.
Cette décision intervient alors que le site de vente en ligne a écopé vendredi 10 mars d’une amende de trois millions d’euros. Les pratiques commerciales trompeuses de l’entreprise, notamment ses fausses remises, ont été sanctionnées par le tribunal correctionnel de Paris. Le fondateur et ancien gérant du site, Peter Szulczewski, a écopé d’une amende de 250 000 euros.