Le communiqué du groupe Canal+ a été publié après l’intervention de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak sur France Inter.
Le groupe Canal+, propriétaire des chaînes C8 et CNews, s’est dit jeudi “profondément choqué” par les déclarations de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak à l’encontre de ses deux chaînes.
“Nous avons été profondément choqués par les propos tenus par le ministre de la Culture”, a déploré dans un communiqué le groupe, filiale de Vivendi dirigée par le milliardaire Vincent Bolloré. “Près de cinq minutes de son intervention ont été consacrées à des critiques de notre groupe et à des invectives contre nos chaînes C8 et CNews”, souligne-t-il.
“Il y a des obligations à respecter”
Le ministre de la Culture a jugé jeudi matin sur France Inter “irrecevable” l’appel à la privatisation de l’audiovisuel public lancé par l’animateur vedette de C8, Cyril Hanouna, mi-janvier dans son émission “Touche pas à mon poste”.
La diatribe de Cyril Hanouna faisait suite aux déclarations de Rima Abdul Malak, rappelant que le régulateur de la télévision, Arcom, pourrait supprimer la fréquence mise à leur disposition s’ils ne respectaient pas leurs obligations. La passe d’armes s’était poursuivie dans la presse, le patron de Canal+, Maxime Saada, rétorquant qu'”un ministre ne doit pas dire ça”.
“Je suis dans mon rôle quand je rappelle le cadre existant”, s’est défendu jeudi le ministre.
« Il y a des obligations à respecter. Il y a déjà eu une vingtaine d’interventions d’Arcom, depuis 2019, pour C8 et CNews. Après combien d’interventions Arcom pourra-t-elle dire à quel point les obligations ne sont pas respectées ? C’est le rôle d’Arcom “, elle a ajouté.
“En laissant entendre à nouveau que les licences de nos chaînes ne méritent pas d’être renouvelées en 2025 alors même qu’elle refuse de se prononcer sur la procédure de renouvellement pour les autres acteurs de l’audiovisuel, la ministre prend parti, de sa réserve et ne respecte pas l’indépendance de notre régulateur », a déclaré Canal+.
Cette déclaration suscite également “l’inquiétude de nos salariés en menaçant la pérennité de leur activité professionnelle”, ajoute le groupe