Selon les derniers chiffres de l’UFIP, les supers et hypermarchés ont perdu des parts de marché dans la distribution de carburants en 2022. Une conséquence des remises.
Si les rabais ont soutenu le pouvoir d’achat des automobilistes l’an dernier, ils n’ont pas forcément fait le business des grandes enseignes. Ainsi, selon les derniers chiffres dévoilés ce jeudi par l’Union française des industries pétrolières, énergies et mobilités (Ufip EM), la part de marché de ces grandes marques est passée de 63,3 % à 59,9 % en 2022.
Cette domination de la grande distribution a notamment été grignotée par Totalenergies, qui avait mis en place l’an dernier ses propres allégements, en plus de la ristourne gouvernementale. Ces chiffres soulignent un recul de la grande distribution, qui n’avait cessé de croître ces dernières années.
« La grande distribution utilise encore le carburant comme produit d’appel et la concurrence est féroce entre les différentes enseignes », souligne Olivier Gantois.
Une centaine de stations-service fermées l’an dernier
Le président de l’UFIP tempère toutefois ce revirement. “Cela ne m’étonnerait pas qu’ils retrouvent bientôt une part de marché d’environ 63%”, précise Olivier Gantois.
Ce regain d’activité n’inverse pas une tendance observable depuis plusieurs années en dessous de la chaîne d’exploitation, à savoir la baisse du nombre de stations-service : la France en a perdu 100 en un an. Le pays en compte un peu plus de 11 000 aujourd’hui.