Ils avaient fait une entrée dans le monde parfaite face à l’Australie jeudi (70-57). Moins de vingt-quatre heures plus tard, les coéquipiers de Gabby Williams se sont retrouvés opposés au Canada. En manque de fraîcheur, l’équipe de France n’a jamais trouvé les clés de la victoire face aux Nord-Américains.
Les Français ont d’abord souffert d’un début de match poussif. L’efficacité avait choisi son camp et elle n’était pas dans celui des joueurs de Jean-Aimé Toupane. Face à une défense bien rodée, les Bleus ont tiré loin en fin de possession et ont souvent raté leur cible. Sarah Michel a dû essayer deux fois avant de trouver le chemin des filets. Résultat, 22% de réussite au tir dans le premier quart et les Canadiens qui prennent les rênes du match 14 à 9.
A peine, la France relevait un peu la tête pour revenir à deux unités de ses adversaires à l’approche de la pause. Mais, grâce à leur agilité sur les tirs à trois points, les Canadiennes ont terminé la première mi-temps avec une confortable avance au tableau d’affichage (17-29).
un jour sans
Cet écart, les Bleues n’ont jamais réussi à le combler. De l’autre côté du terrain, le Canada a emprunté le même rythme imposé en première période. La France a manqué de réponse et s’est effondrée au moment de conclure. Le compteur était bloqué à 17 points. Face à l’impuissance de ses joueurs, Jean-Aimé Toupane a réclamé un temps mort. Le discours du coach a porté ses fruits. Dans la foulée, le Tricolore a offert trois paniers consécutifs, une première dans la partie. Mais ce regain d’énergie est vite contré par le duo Nirra Fields-Shay Colley. Les Canadiens, jamais inquiétés, ont joué juste pour s’imposer par une large marge (45-59).
A l’issue de la rencontre, le clan tricolore n’a pas caché sa frustration. « Nous sommes évidemment déçus. La fatigue était présente mais elle était des deux côtés. Nous n’avons aucune excuse, a estimé Alexia Chartereau au micro de BeIN. Il y a eu une petite maladresse et c’est ce qui nous a coûté le match. On ne peut pas compter sur des exploits individuels pour gagner. Il faut être capable de faire bouger le ballon correctement pour trouver de nouvelles ressources. A nous de rebondir sur la prochaine rencontre. »
Du côté de Jean-Aimé Toupane, même constat. « Même si on a fait un effort défensivement, on a raté beaucoup de choses sur nos fondamentaux. On a raté des coups faciles et, face à une équipe aussi physique, on aurait dû faire plus bouger le ballon. C’était une journée sans, on corrigera pour la suite de la compétition. »
Les Bleues, désormais quatrièmes du groupe B, auront désormais un jour de repos pour se remobiliser et redresser la situation avant la prochaine échéance : l’opposition, dimanche à 6h30 (heure française), face au Mali.