Dans la manifestation du 15 mars, on a mesuré le soutien aux éboueurs en grève

RETRAITES – Si vous habitez Paris, vous avez sûrement remarqué les 7000 tonnes de déchets qui jonchent les rues. Et pour cause, les éboueurs de la capitale sont en grève reconductible, comme leurs confrères de plusieurs villes de France. Comme d’autres organismes professionnels, ils s’opposent à la réforme des retraites.

Mais ce n’est pas la mauvaise odeur dans les rues qui leur fera perdre le soutien des manifestants. C’est ce que vous pouvez voir dans notre rapport présente dans la vidéo en tête d’article.

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Dans le cortège parisien, ils étaient en effet nombreux à soutenir les éboueurs. “Pendant le Covid, on les laissait derrière le cul des camions pour ramasser la merde des autresargumente Claude, technicien chez GRDF. Déjà lorsque vous conduisez et suivez un camion poubelle, l’odeur n’est pas très agréable. Ils chargent et déchargent les poubelles, alors montez jusqu’au 64… Il arrive un moment où le corps ne suit plus ». La pénibilité du travail, c’est aussi ce dont se souvient Thomas, directeur périscolaire : “Ils aimeraient juste la reconnaissance et la reconnaissance de leur travail”, il argumente.

“On n’arrive pas à se faire entendre”

Pour Lionel, qui travaille dans la distribution, cette grève a montré à quel point ces métiers sont essentiels “Ce sont des métiers qu’on prenait pour des sous-métiers, mais ce sont des gens qui sont importants pour le fonctionnement de la Ville de Paris et de la France entière”, il observe.

Pour Eva, une étudiante, si les éboueurs en sont arrivés là, c’est à cause des dirigeants au sommet de l’Etat : « Ce sont eux qui ignorent l’opinion publique », accuse-t-elle, comme Mickaël, directeur d’un centre de loisirs : « Nous ne pouvons pas nous faire entendre en parlant, en criant, en chantant. Maintenant on se fait entendre en mettant des ordures dans la rue »il explique.

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Cela n’a cependant pas empêché la commission mixte paritaire de trouver un compromis sur la réforme des retraites. Une décision qui inquiète Thomas : « Devons-nous faire plus pour être entendus ? À mon avis, c’est la question qui va se poser dans les prochains jours et c’est un peu inquiétant. C’est même un peu effrayant.”.

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