Le président de la République est pressé de se projeter dans la réforme de l’après-retraite. Au sortir d’une réunion en sa présence, lundi 13 mars à l’Elysée, les associations d’élus locaux ont assuré qu’Emmanuel Macron voulait accélérer le projet de décentralisation. Un travail va commencer entre l’Elysée et les élus pour préparer deux nouveaux rendez-vous d’ici l’été. Cette fois, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, seront invités. Et les discussions porteront davantage sur le fond – les compétences des collectivités territoriales, comme les transports ou le logement – que sur la forme, comme la taille des régions, par exemple.
En septembre 2022, le chef de l’État avait promis aux élus locaux qu’il les recevrait à nouveau début 2023 pour évoquer réforme des institutions et décentralisation. Ce rendez-vous était attendu avec d’autant plus d’impatience qu’entre-temps, le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné, a évoqué “la fin des grandes régions pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine”.
Selon les participants à la réunion, le sujet n’a cependant pas été abordé. Pas plus que le conseiller territorial (le même élu pour le département et la région). Créé par Nicolas Sarkozy, supprimé par François Hollande, Emmanuel Macron a promis sa relance pendant la campagne présidentielle.
Transfert complet de compétences
Soucieux de mettre sa réforme dans le droit chemin, Emmanuel Macron n’a brandi aucun des chiffons rouges qui risquaient de contrarier ses interlocuteurs. “De cette rencontre, on n’attendait pas une révolution institutionnelle et le président de la République a confirmé que ce n’était pas son projet”, a déclaré la présidente de l’association Régions de France, la socialiste Carole Delga, à l’issue de la rencontre. La veille, l’entourage du chef de l’Etat avait en effet indiqué qu’Emmanuel Macron n’envisageait pas de réitérer ce que son prédécesseur, François Hollande, avait fait il y a dix ans : décider depuis Paris sur les frontières des régions. Si redécoupage il doit y avoir, il devra venir des communautés elles-mêmes.
Selon les confidences des représentants des sept associations d’élus conviés à l’Elysée – les maires de France ont été exclus car leur président, le maire (Les Républicains) de Cannes (Alpes-Maritimes) David Lisnard, n’a pas pu se rendre personnellement dans Paris ce lundi – Le chef de l’Etat a fixé le cadre de la réforme. Il en avait déjà posé les principes lors d’un discours, prononcé en octobre 2022 à Château-Gontier-sur-Mayenne (Mayenne).
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