En Grèce, des milliers de personnes manifestent pour faire monter la pression sur les autorités après la catastrophe ferroviaire de Tempé

Des milliers de personnes ont manifesté à travers la Grèce le dimanche 12 mars, douze jours après l’accident de train le plus meurtrier du pays, augmentant la pression sur le gouvernement. Les manifestants exigent, entre autres, une enquête approfondie afin que les coupables soient traduits en justice et que les mesures de sécurité nécessaires soient prises pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise.

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Quelque 5 000 manifestants se sont rassemblés à Athènes et autant dans les rues de Thessalonique, deuxième ville du pays, selon le décompte de la police. D’autres rassemblements ont eu lieu à Larissa, Héraklion, La Canée et dans d’autres villes.

Dans la capitale, des manifestants ont occupé la place Syntagma, près du Parlement, avec des banderoles lisant “Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas” Et “Nous serons la voix de tous les morts”. “C’est la colère et la rage qui m’ont amené ici”a témoigné une manifestante de 65 ans vivant à Athènes qui n’a pas souhaité donner son nom. « Nous sommes désespérés. On ne sait pas quoi dire, quoi faire, tout ce qu’on peut faire c’est participer à la manifestation”regrette pour sa part Alexandros, 26 ans, lui aussi sous couvert d’anonymat.

La démission du Premier ministre réclamée

La collision entre deux trains survenue le 28 février à Tempé, à environ 350 kilomètres au nord d’Athènes, a coûté la vie à cinquante-sept personnes. Quatre agents des chemins de fer sont poursuivis à la suite de cet accident qui a mis en lumière les problèmes chroniques du réseau ferroviaire grec.

Le drame, qui a touché majoritairement des jeunes, a déclenché des manifestations massives contre le gouvernement conservateur à l’approche d’élections générales, pour une date à confirmer avant juillet. La plus grande manifestation a eu lieu mercredi, avec 65 000 personnes descendues dans la rue pour demander des comptes au Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Sa démission a été réclamée par les manifestants. Il avait été critiqué pour avoir d’abord pointé un ” erreur humaine “ du fait d’un chef de gare, l’un des quatre employés poursuivi.

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Mais les syndicats ont depuis longtemps mis en garde contre le manque de personnel dans les chemins de fer et les retards dans la modernisation des systèmes de sécurité.

Le ministre grec des Transports a démissionné après l’accident et M. Mitsotakis a cherché à apaiser la colère du public en s’excusant à plusieurs reprises et en promettant une enquête transparente.

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Depuis des semaines, la presse grecque bourdonne de rumeurs sur la date du scrutin, le 9 avril étant jusqu’ici le plus souvent choisi par les observateurs. Mais la plupart des analystes estiment désormais que les élections devraient avoir lieu plus tard, peut-être fin mai.

Le Monde avec AFP

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