Faut-il laisser son régime d’épargne-retraite en pilotage automatique ?

Ne pas se soucier de la répartition de vos investissements, ni au départ ni plus tard, dans un plan d’épargne retraite (PER), c’est l’avantage de la gestion gérée qui est proposée par défaut dans tous les contrats. “La gestion tournée vers la retraite est extrêmement confortable pour les épargnants, car ils n’ont rien à faire”, argumente Xavier Prin, directeur marketing et portail chez Boursorama.

Pour un produit à horizon d’investissement très long, pouvoir désensibiliser automatiquement son épargne dans le temps aux investissements boursiers, supposés plus rentables mais aussi plus risqués, a l’avantage d’être “très simple et compréhensible”il juge.

Cette gestion jusqu’à la retraite est le mode par défaut au sein du PER. A défaut de choix contraire de l’abonné, c’est donc celui qui s’applique. Le concept est vertueux. Plus votre délai est long, plus vous pouvez prendre de risques. Cette gestion est évolutive puisque le capital est sécurisé au fur et à mesure que la date de sortie approche.

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Lors de la création du PER, le gouvernement a voulu encadrer cette prise de risque. Au moins trois allocations doivent être proposées, correspondant à trois profils de risque distincts : prudent, équilibré (le profil par défaut) et dynamique. Un décret précise pour chacun la part minimale d’actifs peu risqués devant figurer en portefeuille en fonction du temps restant avant la retraite. Par exemple, pour un profil équilibré, cette part sera de 0 % à plus de dix ans de la retraite, puis elle passera à 20 % de dix à cinq ans après la retraite, puis à 50 % pendant trois ans, et enfin à 70 % d’ici deux ans de retraite.

Grande rigueur requise

Pour un profil prudent, le PER devrait toujours comprendre au moins 30 % d’actifs peu risqués, même à plus de dix ans de la retraite. Ce ratio passera progressivement à 90 % moins de deux ans après le départ. Par actif peu risqué, il faut entendre les fonds en euros, les fonds monétaires ou les fonds obligataires, voire d’autres supports.

Les assureurs peuvent ainsi puiser dans des fonds présentant un indicateur de risque inférieur à 3. L’arrêté du 7 août 2019, qui précise notamment le fonctionnement du PER, fait référence à l’indicateur de risque figurant depuis 2011 dans les informations clés pour l’investisseur (DICI) des fonds. Se déplaçant sur une échelle de 1 à 7, cet indicateur renseigne sur le profil de risque et de rendement du fonds. Plus le nombre est élevé, plus le produit est risqué, et peut générer de la performance, et inversement.

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