La Fédération française de football (FFF) subit un nouveau choc. Selon les informations de MondeLa directrice générale de la FFF, Florence Hardouin, mise à pied par mesure de précaution depuis le 11 janvier, a saisi, lundi 20 février, le Défenseur des droits, alors qu’elle est menacée de licenciement pour faute grave. “Nous avons contacté le Défenseur des droits pour que la FFF fasse obstruction au statut de lanceur d’alerte de M.moi Hardouin »expliquent ses avocats, Margaux Mathieu et Hervé Temime.
Dans leurs observations transmises le 13 février à l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), dans le cadre de l’audit réalisé à la FFF depuis octobre 2022, Mmoi Mathieu et M. Temime ont expliqué, en substance, que M.moi Hardouin serait victime, depuis plusieurs années, d’actes présumés de harcèlement moral et sexuel de la part du président des “3F”, Noël Le Graët. Il nie ces allégations. Visé par une enquête du parquet de Paris pour harcèlement moral et sexuel, M. Le Graët pourrait annoncer sa démission lors de la prochaine réunion du comité exécutif de la FFF, le 28 février.
Les avocats de M.moi Hardouin a dénoncé à l’IGESR la “Les propos dégradants, humiliants et sexistes de M. Le Graët, ses insultes sexistes ou sexuelles, ses propos répétés sur son physique, mais aussi ses comportements déplacés et intimidants, souvent liés à un alcoolisme excessif (…)mais aussi de multiples invitations à dîner plus qu’inappropriées et des questions récurrentes sur sa vie intime et privée..
“Statut de lanceur d’alerte”
“En substance, M.moi Hardouin étant salarié de la FFF [depuis 2008]le fait qu’elle ait signalé des faits de harcèlement, pénalement répréhensibles, dans le cadre de l’exécution de son contrat de travail lui confère le statut de lanceur d’alerte, conformément aux articles L.1152-2 et L.1153-2 du code du travaildéveloppent Margaux Mathieu et Hervé Temime. La procédure disciplinaire engagée par son employeur, suite à cette dénonciation, et en représailles, est illégale. »
Directrice générale de la FFF depuis 2013, en conflit avec son supérieur, Mmoi Hardouin estime que sa mise à pied est la conséquence du contenu de son audition, le 10 janvier, par les inspecteurs de l’IGESR. Le camp Hardouin assure que, ce jour-là, le directeur général aurait, outre les agissements présumés de M. Le Graët, évoqué “un contexte de violences sexuelles généralisées à la FFF”.
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