Football : “Dans son triomphe tardif, Benzema n’a malheureusement pas gagné une plus grande hauteur de vue”

je‘histoire de Karim Benzema en équipe de France a décidément été plus celle de portes claquées que de buts marqués, de ses départs et de ses retours, que de ses séjours en équipe de France, malgré ses 97 sélections.

Le dernier volet polémique de cette aventure contrariée – qui s’est cristallisée dans ses relations sinusoïdales avec l’entraîneur Didier Deschamps – porte sur les conditions de son renoncement à la dernière Coupe du monde, sur blessure, juste avant l’entrée en lice des Bleus.

Son départ du Qatar en catimini, dans la nuit du 19 novembre, a surpris ses coéquipiers. Il déclare :

“Dans ma vie, je n’ai jamais baissé les bras, mais ce soir je dois penser à l’équipe, comme je l’ai toujours fait. Alors, la raison me dit de laisser ma place à quelqu’un qui peut aider notre groupe à faire une bonne Coupe du Monde. »

Communication sibylline

Plus tard, le joueur, qui a repris l’entraînement avec son club du Real Madrid avant la demi-finale France-Maroc, a laissé filtrer son ressentiment et sous-entendu avoir été contraint de quitter Doha.

La veille de la finale face à l’Argentine, il écrivait sur Instagram : « Ça ne m’intéresse pas. » Puis le lendemain du match, il annonce laconiquement sa retraite internationale, croit-on :

« J’ai fait les efforts et les erreurs qu’il a fallu pour en être là aujourd’hui et j’en suis fier ! J’ai écrit mon histoire et la nôtre se termine. »

Le moment est terrible, mais au moins la rupture est consommée. Dans deux entretiens publiés vendredi, Didier Deschamps fait néanmoins état de contacts avec le joueur en janvier, et donne sa version : “Karim m’a dit lui-même qu’il n’aurait pas été prêt [pour la suite du Mondial]. » A quoi l’intéressé répond sur Instagram par un “Mais quelle audace” associé à une émoticône de clown, puis en relayant une vidéo suggérant la qualification de ” menteur “.

Pendant les presque six ans de son exclusion de l’équipe de France, accusé d’avoir participé en 2015 à une “sextape” de chantage contre son coéquipier Mathieu Valbuena, il avait déjà recouru – contre Didier Deschamps et son supposé rival Olivier Giroud – à la même sibylline et une communication vindicative sur les réseaux sociaux, avec des likes sournois et des « vérités » très personnelles.

Par méfiance à l’égard des médias, et peut-être de lui-même, Benzema leur parlait rarement. Quand il l’a fait, c’est pour lâcher prise, juste avant l’Euro 2016 (le sens du timing, déjà), que Deschamps avait « a cédé sous la pression d’une partie raciste de la France ». Celui-ci l’avait pourtant maintenu contre vents et marées pendant une longue période de contre-performance.

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