Football : “Les joueurs se retrouvent à un moment particulier de leur histoire, celui des conquêtes”

EElles ont suivi leur capitaine, Wendie Renard, non pas sur le terrain de jeu, mais sur celui de la rébellion contre leur coach Corinne Diacre et la Fédération française de football (FFF) : Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto et Perle Morroni ont à leur tour annoncé que ils abandonnaient l’équipe de France.

Ce geste spectaculaire est moins une surprise que l’aboutissement de tensions chroniques entre les joueurs et le patron de la sélection. Et cela survient dans le contexte de la vacance institutionnelle créée par le retrait du président de la FFF, Noël Le Graët.

Avec l’épuisement du régime présidentiel de la fédération, la légitimité de Corinne Diacre, qui ne dépendait que de celle de Noël Le Graët, ne tient plus. Et c’est tout “système actuel” que Wendie Renard, selon ses mots, ” né [peut] plus approuver ».

se bat pour l’équité

Ce genre de rapport de force est monnaie courante dans les clubs masculins, comme le “bras de fer” avec boycott des entraînements pour obtenir une mutation, ou le fameux “démission de joueurs” OMS “lâcher le coach” en laissant échapper le match qui lui sera fatal.

Ces tensions sont en partie dues à la position de force acquise par les acteurs, notamment ceux qui ont un « statut » et une valeur marchande. Les joueurs ne sont pas tout à fait au rendez-vous, mais les sélections nationales, principales vitrines médiatiques de leur discipline, constituent un terrain de lutte privilégié.

La Norvégienne Ada Hegerberg avait longtemps rompu avec la sienne, réclamant plus de considération de sa fédération pour elle. Alexia Putellas, Ballon d’or 2022, et une dizaine de ses coéquipières assument cette saison être exclues de l’équipe d’Espagne après avoir réclamé le départ du sélectionneur.

Sous la menace de sanctions, les Canadiens ont renoncé à leur grève il y a deux semaines, tout en protestant contre le manque de moyens financiers alloués à leur sélection et l’inégalité de traitement. La lutte pour l’équité des bonus et des droits à l’image a été menée avec succès aux États-Unis, en Norvège et au Brésil.

Des personnalités comme l’Américaine Megan Rapinoe ont incarné cet activisme pour l’égalité, mais aussi pour les droits LGBT. De nombreuses sportives se sont battues contre les violences sexistes et sexuelles ou les consignes vestimentaires, pour une meilleure couverture médiatique ou la parité dans les instances.

En janvier, l’Islandaise Sara Björk Gunnarsdottir avait dénoncé la baisse de salaire que son club, l’Olympique Lyonnais, lui avait infligée pendant sa grossesse, puis sa mise à l’écart au terme de celle-ci.

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