Une collaboration définitivement interrompue, et trois rappels à l’ordre. Dispensés d’activité depuis le lancement d’un audit la semaine dernière sur certaines de leurs publications sur les réseaux sociaux, quatre journalistes travaillant pour la branche arabophone de France 24 ont été sanctionnés par la chaîne mercredi 15 mars.
France 24 a été destinataire, mardi 7 mars, d’une lettre ouverte du centre Simon-Wiesenthal, dans laquelle « l’organisation juive internationale luttant pour les droits de l’homme » – comme le CSW se présente sur son site Internet – a déclaré « choqué par l’antisémitisme dont font preuve les correspondants de [la] chaîne arabe.
Cette arrestation faisait suite à une enquête de l’organisation non gouvernementale Camera (Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America), publiée la veille. Intitulé “Les divas antisémites des réseaux sociaux de France 24”, l’article remet en cause les tweets des collaborateurs de la branche arabophone de la chaîne internationale française. Annoncé en interne le 10 mars, un audit avait été lancé pour examiner les comptes Twitter incriminés et, si nécessaire, procéder à de nouvelles traductions, afin de lever toute ambiguïté sur leur signification.
“Des fonctions incompatibles avec le devoir d’impartialité”
En fouillant les publications de ces journalistes sur les réseaux sociaux depuis dix ans, Camera affirme avoir relevé “des cas d’admiration ouverte pour Hitler, de banalisation de l’Holocauste, de glorification des terroristes et de justification de la violence contre les Juifs”. Ainsi Joëlle Maroun, correspondante à Beyrouth depuis 2021, a posté des messages comme : “Ils ont demandé à Hitler : ‘Qu’as-tu fait des Juifs ?’ Il a répondu : “Rien d’extraordinaire, juste un barbecue” ou “Levez-vous, monsieur Hitler, levez-vous, il y a des gens qui ont besoin d’être brûlés..
De la “Des messages intolérables (…) aux antipodes des valeurs défendues par les antennes de la chaîne internationale et pénalement répréhensibles”la chaîne a protesté dans une communication interne, y compris Le monde appris à connaître. France 24 « destiné à la société de production qui emploie Joëlle Maroun au Liban » pour son propre compte qu’elle mettait fin à toute collaboration avec le journaliste. La chaîne annonce également qu’elle « portera plainte pour l’atteinte portée à sa réputation et au professionnalisme de la rédaction ».
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