Gabriel Attal et Bruno Le Maire répondent au rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques

Trois jours après la publication du rapport annuel de la Cour des comptes qui est très critique sur la lenteur du gouvernement à assainir les finances publiques, alors que le déficit devrait atteindre 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2022 et la dette plus de 110% , Gabriel Attal a dit qu’il supposait “ne pas pratiquer l’austérité brutale”, Lundi 13 mars sur France Inter. “On a vu comment c’était” après la crise économique et financière de la fin des années 2000, il justifie : « Plus de chômage, plus d’impôts et plus de dettes. »

« Le déficit était de 9 % en 2020, en 2021 nous l’avons réduit à 6,5 %. Nous le ramènerons sous les 3% en 2027, nous avons atteint tous les objectifs que nous nous étions fixésa défendu le ministre délégué aux Comptes publics. Notre objectif est de stabiliser la dette publique en 2026 et de commencer à la rembourser en 2027. » Il a reconnu qu’il était nécessaire de mieux cibler les mesures de soutien à l’économie et aux ménages, comme le recommande la Cour.

“Un paradis fiscal pour personne”

Dans son rapport, la Cour des comptes énumère les nuages ​​qui pèsent sur les finances publiques : ralentissement de la croissance, baisse des recettes fiscales, inflation, hausse des dépenses de l’Etat. “La sortie de “whatever the cost” est loin d’être faite”, note le premier président de la Cour, Pierre Moscovici. Sans tenir compte des aides exceptionnelles liées à la crise sanitaire et à l’inflation, la Cour estime que les dépenses publiques ont augmenté de 3,5% en 2022 et de 0,7% en 2023, notamment pour financer la défense, la hausse du point d’indice des fonctionnaires et l’apprentissage. sida.

Lire l’éditorial du « Le Monde » : Finances publiques : la dette maîtrisée est un outil de souveraineté

Interrogé sur l’opportunité d’une hausse d’impôt pour les contribuables les plus aisés, Gabriel Attal a insisté sur le fait que la France n’était pas “un paradis fiscal pour personne”. “Sur la taxation du capital, des plus riches, nous n’avons absolument rien à envier à nos voisins, nous les taxons plus qu’eux”il a assuré. “Nous avons le deuxième taux de prélèvements obligatoires des trente-huit pays de l’OCDE, nous sommes à la hauteur en matière d’impôts”il a insisté.

Examen des dépenses

Invité de franceinfo, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a pour sa part promis “Plusieurs milliards d’euros d’économies dans les dépenses publiques” dans le projet de budget pour 2024, qui est attendu en septembre. « Aujourd’hui, nous avons 57 % des dépenses publiques dans notre richesse nationale ; Je veux réduire ce chiffre à 54% d’ici 2027, pour nous rapprocher de la moyenne européenne qui est de 52% »a-t-il détaillé.

En janvier, M. Le Maire a annoncé une révision des dépenses publiques. Dans son rapport, la Cour constate “Un pas dans la bonne direction”tout en notant que les précédentes initiatives comparables mises en place par Nicolas Sarkozy, François Hollande et sous le premier mandat d’Emmanuel Macron ont eu une capacité “limité” assainir les finances publiques.

Le Monde avec AFP

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