AFP / La rédaction du HuffPost
De gauche à droite, Hervé Renard, Sonia Bompastor, Gérard Prêcheur, Patrice Lair et Sandrine Soubeyrand. Toutes sont des candidates potentielles pour succéder à Corinne Diacre en équipe de France féminine.
FOOTBALL – Les “3F” n’ont pas beaucoup de temps pour trouver la remplaçante de Corinne Diacre. Tout juste démis de ses fonctions d’entraîneur de l’équipe de France féminine de football, Corinne Diacre quitte un sacré boulot pour la Fédération française de football (FFF).
A cinq mois de la Coupe du monde organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande, la FFF doit faire vite pour trouver le nom de la personne qui succèdera à la technicienne de 48 ans, désavouée par son vestiaire depuis dix jours et désormais libérée par sa fédération. . “Philippe Diallo a demandé à la commission d’auditionner, dans les meilleurs délais, les candidats au poste de coach et de formuler ses recommandations”a également indiqué la FFF dans un communiqué publié ce jeudi pour annoncer le licenciement.
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Et si plusieurs profils plus ou moins expérimentés sont déjà ciblés, le temps peut être un facteur important dans la décision de la FFF, qui n’a cependant pas prévu de communiquer dans l’immédiat sur le sujet. Mais une date est déjà en tête : le 7 avril, Les Bleues affronteront la Colombie en amical à Clermont.
Un ancien international français
Le nom de Sonia Bompastor revient avec insistance quand on se penche sur l’épineuse question de la succession de Corinne Diacre. Ancienne joueuse emblématique de l’Olympique Lyonnais, elle entraîne l’équipe féminine de l’OL depuis avril 2021.
Un poste auquel elle est arrivée après avoir passé plusieurs années dans le staff. Mais le défi était alors de taille pour Sonia Bompastor, qui devait montrer des résultats immédiatement après la saison blanche de l’OL lors de l’exercice 2020-2021.
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Et Lyon a rapidement obtenu des résultats, puisqu’au terme de sa première saison en tant qu’entraîneur (première femme à occuper ce poste d’ailleurs), les Lyonnaises ont remporté la huitième Ligue des champions de leur histoire. Un bel exploit pour sa première expérience sur un banc, faisant de Sonia Bompastor la première femme à remporter la Ligue des champions en tant que joueuse puis en tant qu’entraîneur.

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L’entraîneure lyonnaise Sonia Bompastor soulève le trophée remporté par son équipe lors de la finale de la Women’s Champions League contre Barcelone le 21 mai 2022.
Un CV qui semble donc taillé pour l’équipe de France féminine, d’autant que de nombreuses joueuses du vestiaire tricolore évoluent à l’OL en clubs. A commencer par Wendie Renard, à l’origine de la fronde contre Corinne Diacre.
Outre Sonia Bompastor, le profil de Sandrine Soubeyrand pourrait constituer un bon compromis pour les Bleues. A la tête du Paris FC (actuel troisième de Ligue 1) depuis 2018, Sandrine Soubeyrand peut en effet compter sur une expérience en équipe de France (198 sélections). La recordman du nombre de sélections peut également mettre en avant son expérience de sélectionneuse de l’équipe de France féminine des moins de 17 ans entre 2014 et 2018.
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Un formateur expérimenté
Le nom de Gérard Précheur, actuel entraîneur du PSG féminin, est également fréquemment cité. Si l’ancien entraîneur de l’INF Clairefontaine et ex-entraîneur de l’OL féminin (2014-2017) a assuré n’avoir eu aucun contact avec la FFF ces derniers jours, il n’en reste pas moins un candidat crédible.
Au parcours éclectique, le nancéien de 63 ans a déjà entraîné plusieurs grandes équipes féminines et connaît bien le milieu du football féminin en France, notamment à la fédération où il a occupé plusieurs postes dans les années 2000. Gérard Prêcheur pourrait surtout séduire par son palmarès, notamment avec l’OL, où il a remporté trois titres de champion de France, trois Coupes de France et deux Ligues des Champions.

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Gérard Précheur et la capitaine lyonnaise Wendie Renard célèbrent ensemble le titre européen remporté par l’OL contre le Paris Saint-Germain en 2017.
Patrice Lair, autre nom identifié dans le football féminin, a un profil proche de Gérard Prêcheur. L’actuel entraîneur de la section féminine des Girondins de Bordeaux a aussi de quoi revendiquer le poste. Que ce soit avec Montpellier ou avec les Lyonnaises, Patrice Lair compte six Coupes de France, quatre championnats et deux Ligues des Champions, toujours avec Lyon, en 2011 et 2012.
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Le natif de Saint-Brieuc est également connu pour ses méthodes de travail efficaces qui lui ont déjà valu la perspective de prendre les rênes des Bleues dans les années 2010. Ce métier, j’en parle depuis dix ans et je serais bête de le refuser. Maintenant, j’arrive en fin de contrat à Bordeaux, où j’ai envie de continuer car on progresse. Quoi qu’il arrive, je ne veux qu’une chose : que l’équipe de France gagne », a même lâché le coach de 61 ans dans Sud Ouest.
Parmi les autres noms évoqués ces dernières heures, celui deÉric Blahic. Entraîneur adjoint expérimenté du football français qui a notamment côtoyé Guy Lacombe ou Jocelyn Gourvennec au cours de sa carrière. Son nom est surtout évoqué en raison de son passé récent avec l’équipe de France, où il a été l’adjoint de Corinne Diacre de 2020 à 2021.
Une surprise du football masculin
Si les noms cités jusqu’ici sont très liés au football féminin, le profil deHervé Renard pourrait séduire la FFF de plusieurs manières. Mardi, RMC Sport a également affirmé que le Savoyard de 54 ans faisait également partie d’une short-list établie par la FFF pour trouver le successeur de Corinne Diacre.
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L’actuel sélectionneur de l’Arabie saoudite pourrait contribuer à insuffler un nouveau souffle aux joueuses françaises, d’autant qu’il n’a jamais été confronté au football féminin au cours de sa carrière d’entraîneur. Un défaut qui pourrait finalement se transformer en qualité au vu de son travail d’entraîneur de l’équipe nationale. Son aura médiatique et sportive pourrait aussi jouer en sa faveur, tout comme son palmarès : deux Coupes d’Afrique des Nations, avec la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire en 2015. Il est aussi le seul entraîneur à avoir remporté la CAN avec deux nations différentes. .
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