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Les déchets s’entassent dans les rues de Paris, comme ici dans le 8e arrondissement, depuis le début de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites le 5 mars.
GRÈVE – La “collecte sanitaire d’urgence”, c’est fini pour Derichebourg. L’entreprise privée de traitement des déchets, mandatée par la mairie de Paris pour réduire les tas de poubelles dans la capitale depuis le début de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, a annoncé mercredi 15 mars qu’elle était contrainte de mettre fin à sa mission.
Alors que la mairie de Paris est sommée d’agir par la Préfecture de police, qui lui a adressé une lettre de mise en demeure, la direction de Derichebourg a fait savoir qu’elle faisait face à des menaces de blocages par « des salariés en grève de la ville de Paris et du Syctom ».
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Ces employés du secteur public menacé de bloquer les entrées et sorties de notre site de Charenton si nous poursuivions la collecte sanitaire, ce qui est légal et contractuel », a déclaré mercredi à l’AFP Thomas Derichebourg, président de Derichebourg Environnement. La direction a donc pris la décision continuer uniquement les collectes de déchets que nous assurons quotidiennement dans les 1er, 3e, 4e, 7e, 10e et 18e arrondissements »il a dit.
“Ce n’était pas une réquisition”
Sa société, a-t-il rappelé, avait été amenée « d’intervenir partiellement dans les arrondissements en grève, à la demande de (…) la Ville de Paris, de collecter les déchets dans certains endroits ciblés afin d’éviter tout risque pathogène, comme devant les crèches”. “Ce n’était pas une réquisition, ni un service minimum”mais une collection de déchets entassés en des points précis, considérés comme “sensible” pour la santé publique et plus particulièrement “désigné par la mairie”a-t-il précisé.
À Paris, la collecte des ordures ménagères est assurée pour moitié par la Mairie de Paris et pour l’autre moitié par des prestataires privés. Derichebourg est le premier acteur privé, couvrant les 1er, 3e, 4e, 7e, 10e et 18e arrondissements. Sépur couvre le 13e arrondissement, Urbasser les 11e et 19e et Pizzorno le 15e.
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Grève prolongée jusqu’au 20 mars
“J’espère que le mouvement s’arrêtera bientôt, 1 000 tonnes de déchets par jour sont déposées dans les rues de Paris, une expérience plus qu’inédite que je n’ai jamais connue”, a ajouté Thomas Derichebourg. La fin de la grève n’est pourtant pas pour demain. Alors que la réforme des retraites du gouvernement passe mercredi l’étape cruciale de la Commission paritaire paritaire (CMP), les grévistes de la CGT ont voté la poursuite du mouvement » au moins jusqu’au 20 mars ».
Ce mercredi, 7.600 tonnes de déchets encombraient les trottoirs de la capitale selon la municipalité. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a chargé le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, de demander à la mairie de « réquisition ” signifie jeter les ordures.
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