Grève du 11 mars : Participation en forte baisse pour la septième journée de mobilisation

EMMANUEL DUNAND / AFP Des manifestants allument des fusées éclairantes rouges lors d’une manifestation, dans le cadre d’une journée nationale de grèves et de protestations appelées par les syndicats contre le projet de refonte des retraites, à Paris le 11 mars 2023. – La réforme proposée par le gouvernement comprend le relèvement de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation du nombre d’années devant cotiser pour une retraite à taux plein. Les syndicats ont juré de maintenir la pression sur le gouvernement, avec un septième jour de manifestations de masse, et certains ont même déclaré qu’ils continueraient à lancer des grèves illimitées. (Photo par Emmanuel DUNAND / AFP)

EMMANUEL DUNAND / AFP

Des manifestants contre la réforme des retraites, à Paris, le 11 mars 2023.

RETRAITES – Un reflux clair dans la rue. Pour la septième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les manifestants étaient beaucoup moins nombreux à se mobiliser ce samedi 11 mars.

Selon la CGT, 300 000 personnes ont manifesté à Paris. C’est nettement moins que les 700.000 manifestants revendiqués lors de la dernière journée de mobilisation mardi, et autant que celle du 16 février, qui avait enregistré la plus faible participation depuis le début du mouvement social.

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A titre de comparaison, lors du précédent appel à la manifestation du samedi, le 11 février, la centrale syndicale avait compté 500.000 personnes dans le cortège parisien.

Le cabinet indépendant Occurrence, qui réalise un comptage pour plusieurs médias, avance pour sa part le chiffre de 33.000 manifestants à Paris (27.500 dans le cortège principal et 5.500 dans le cortège des mues), indique notamment Le Parisien.

Le ministère de l’Intérieur dénombrait pour sa part 48 000 personnes à Paris, et 368 000 en France, contre respectivement 81 000 et 1,28 million le 7 mars. Lors de la précédente mobilisation samedi, la place Beauvau avait compté 93.000 manifestants dans la capitale et 963.000 au niveau national.

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Des cortèges moins fournis dans la région

“Les jours ne se comparent pas, ils s’additionnent”, a assuré le secrétaire général de l’Unsa, Laurent Escure, en tête du cortège parisien. Néanmoins, la tendance à la baisse de la mobilisation se confirme presque partout. Les manifestants n’étaient que 7 000 à Marseille selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, autant qu’à la mi-février. Même la CGT, qui n’avait jamais compté moins de 100 000 participants dans la cité phocéenne, n’en revendiquait cette fois que 80 000.

Situation identique à Toulouse, où le cortège a rassemblé 10.000 personnes selon la préfecture, 45.000 selon les organisateurs, les chiffres les plus bas depuis le début de l’année dans la ville rose. Idem à Saint-Etienne (2 350 et 8 000 selon la police ou les syndicats) et Strasbourg (1 300 à 5 000), mais aussi dans des villes moyennes comme Tarbes (2 500 à 6 000), Roanne (2 000 à 4 000), Arras (1 400 à 2 000) ou Montauban (1 000 à 5 000).

Dans cette baisse générale, certaines villes affichent encore des scores légèrement supérieurs à ceux du 16 février, comme Perpignan (3.800 à 8.000) et Nice (2.300 à 8.000).

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Tensions à Paris, 26 interpellations

Dans le cortège parisien – qui s’est élancé à 14 heures de la place de la République vers la place de la Nation – des tensions ont également été relevées avec, notamment, de nombreux jets de projectiles contre les forces de l’ordre, quelques poubelles incendiées et des vitres lapidées.

A 17 heures, 26 personnes avaient été interpellées dans la capitale, notamment pour port d’armes prohibées et participation à un regroupement en vue de commettre des violences ou des dégradations, selon la préfecture de police.

Grèves renouvelables

Mardi, les syndicats s’étaient montrés très opposés au projet de réforme, avec un record de manifestants en France (1,28 million de personnes selon le ministère de l’Intérieur, plus de 3 millions selon l’intersyndicale) – sans parvenir à mettre le pays ” désactivé “ comme ils l’avaient souhaité.

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Des grèves renouvelables ont été déclenchées ou intensifiées dans plusieurs secteurs, notamment le ferroviaire et l’aérien, ainsi que les usines de production d’électricité, les infrastructures gazières ou le ramassage des ordures. Mais le trafic était quasi normal à la RATP ce samedi, sauf sur les RER A et B.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié ce samedi, 63% des Français approuvent la mobilisation contre la réforme, 54% soutiennent le recours à la grève et le blocage de certains secteurs. 78% (+14 points depuis le 3 mars) estiment néanmoins que la réforme sera votée et appliquée.

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