Après une hausse de près de 22% en 2022, les prix des billets d’avion ont continué de s’envoler en ce début d’année, selon les données de Liligo.com révélées par Le Parisien.
Des prix qui ne cessent d’augmenter. D’après les données de Liligo.com communiquées par Le Parisienla flambée des prix des billets d’avion s’est poursuivie en début d’année.
Le comparateur, qui a examiné début mars les offres de voyages prévus entre le 8 juillet et le 4 septembre vers les 10 destinations les plus prisées, a observé une hausse à deux chiffres pour six d’entre elles, la palme revenant à Montréal (672 euros aller-retour, +41 %) et Pointe-à-Pitre (968 euros, +41 %).
Des prix en hausse de 22% en 2022
Les prix des billets pour Marrakech (253 euros aller-retour, +22%), Saint-Denis la Réunion (1063 euros, +28%), Athènes (253 euros, +16%) ou New York (634, +15%) montrent également des augmentations importantes. Au final, dans le top 10 des destinations, seuls les prix des billets vers la Corse (-1% pour Ajaccio, -2% pour Bastia) ont baissé.
La tendance n’est pas nouvelle. En moyenne en 2022, les prix depuis la France métropolitaine ont bondi de 21,7% par rapport à 2021, selon les chiffres de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Avec déjà des disparités entre long-courriers (+14,6%), vols intérieurs (+15,4%), vols vers les DOM (+20%) et moyen-courriers (+23,7%).
Une hausse de 43,5 % du prix des billets d’avion avait même été constatée entre juillet 2022 et juillet 2021. “La flambée des prix est permanente, tant pour les compagnies low-cost que pour les compagnies classiques”, prévenait déjà Bruno Gazeau, président de la Fédération des associations. des usagers des transports (Fnaut).
Déséquilibre entre l’offre et la demande, prix du kérosène…
Les causes de cette inflation à deux chiffres sont multiples. Il y a d’abord l’offre des entreprises qui, faute d’effectifs suffisants, peinent encore à répondre à la forte demande des clients souhaitant reprendre leurs habitudes de déplacement après la période Covid.
A cela s’ajoute l’envolée du prix du kérosène après celle du pétrole depuis le début de la guerre en Ukraine. Une augmentation difficile à absorber sans la répercuter sur le prix du billet sachant que le kérosène représente entre 30 et 45% du prix de ce dernier selon la durée du vol.
Enfin, la hausse du prix des billets répond aussi au besoin des entreprises de “redresser leurs comptes et d’augmenter leurs marges” après les années difficiles du Covid, a expliqué Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).