Hausse des taux : les crédits aux entreprises et aux ménages continuent de ralentir en zone euro

Pour le quatrième mois consécutif, la croissance des crédits au secteur privé a ralenti en janvier, à 4,9 % sur un an.

La croissance des prêts accordés par les banques au secteur privé de la zone euro a de nouveau chuté en janvier, signe que le resserrement monétaire en cours pour maîtriser l’inflation produit les effets attendus, a indiqué lundi la Banque centrale européenne. Les crédits au secteur privé, corrigés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 4,9 % sur un an, soit le quatrième mois consécutif de baisse, la hausse des taux entraînant un ralentissement de la demande de crédit.

Cette évolution est de bon augure pour de nouvelles baisses de l’inflation dans les mois à venir. L’agrégat a déjà ralenti en janvier pour le troisième mois consécutif après son plus haut historique de 10,6 % en octobre. Mais l’institution gardienne de l’euro a encore du chemin à parcourir avant de ramener la hausse des prix à l’objectif de 2 %.

Elle a déjà annoncé qu’elle devrait relever ses taux d’un demi-point de pourcentage en mars, et qu’il faudra “plus de hausses de taux si nécessaire” pour ramener l’inflation à son objectif et ce “coûte que coûte”. , a déclaré lundi la présidente de l’institution Christine Lagarde dans un entretien au quotidien indien Economic Times.

Les crédits immobiliers baissent en volume

Signe que le resserrement monétaire se transmet progressivement au crédit bancaire, les crédits accordés aux entreprises ont ralenti leur croissance en janvier à 6,1% sur un an, soit une baisse de 0,2 point sur un mois. Cette baisse concerne principalement les prêts accordés pour financer des charges d’exploitation alourdies par la crise énergétique.

La croissance des crédits accordés aux ménages a également ralenti de 0,2 point de pourcentage, à 3,6 %, poursuivant un ralentissement observé depuis mi-2022. En particulier, les crédits à l’habitat, rendus plus chers par la hausse des taux d’intérêt, ont baissé en volume de 0,8 %.

Le principal agrégat monétaire M3, utilisé par la BCE comme indicateur avancé de l’inflation, a lui aussi continué de ralentir, progressant de seulement 3,5%, soit la valeur la plus basse depuis août 2018. Cet agrégat comprend les liquidités en circulation, les prêts à plus de deux ans ainsi que les dépôts des ménages et des entreprises avaient augmenté de plus de 10 % pendant la pandémie de Covid et l’explosion de la demande d’aides financières qui a suivi.

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *