"Il n’y a pas d’âge pour être nostalgique" : rencontre avec Zélie, chanteuse de 21 ans, qui sort un premier EP pop et mélancolique

La jeune artiste partage son univers dans son premier EP “Zélie, c’est quoi ?”, sorti le 24 février. Elle raconte à franceinfo cette toute nouvelle expérience.

Auteure-compositrice-interprète depuis deux ans, Zélie a sorti le 24 février son premier EP de neuf titres. Un mélange de pop et de variété française avec une touche urbaine. Elle sera en concert au Badaboum, à Paris, le 18 mars, pour se confronter au public.

Baignée dans la variété française dès son plus jeune âge grâce à son père, Zélie a toujours eu un attrait particulier pour la musique, mais son désir d’en faire son métier est venu bien plus tard. Sa passion était la danse : Je faisais vingt heures par semaine quand j’étais petite, j’allais à l’école avec des horaires flexibles donc j’allais à l’école le matin et je dansais l’après-midi”. Son rêve, après son bac, est de devenir danseuse, mais lors de sa dernière année, la jeune artiste se pose beaucoup de questions sur son avenir. “J’aimais de moins en moins danser, je savais que je devais partir à l’étranger pour me former à la danse contemporaine, mais je ne voulais pas partir. confie Zélie. Elle arrête donc son école de danse. Ayant ses après-midi libres, elle se découvre une nouvelle passion : écrire des chansons et les poster sur les réseaux sociaux.

“Vous faites mille boulots à la fois”

Après son bac, elle intègre les classes de Florent Musique. Durant sa scolarité, il y a deux ans, elle a été repérée par le label Low Wood, avec lequel elle a signé un contrat. Un nouveau monde l’attend. “Je composais beaucoup pour le plaisir mais je ne visualisais pas ce que c’était que de développer un projet et une identité artistique, de donner envie aux gens d’écouter ma musique. Quand le label m’a contacté, ça a tout chamboulé. J’ai dû assumer quelques responsabilités mais cela n’a fait qu’accroître ma passion car même le côté stratégie, marketing, la création de clips et de couvertures, j’adore. Tu fais mille boulots à la fois.”

Et même si la jeune chanteuse manque encore un peu de confiance – la concurrence est rude, il faut se démarquer – elle comprend vite que ce monde de la musique est fait pour elle : “CONTREétait évident. De toute façon, je ne sais rien faire d’autre.”

“J’étais plus heureux quand j’étais plus insouciant”

Après deux ans de travail, Zélie sort un EP teinté de nostalgie, un peu surprenant quand on a 20 ans. “La nostalgie est ma principale source d’inspiration. Je pense qu’il n’y a pas d’âge pour être nostalgique. Je suis nostalgique de cette période où je ne pensais pas à mon avenir, à mes responsabilités de femme et d’adulte. Je trouve qu’il y a eu une vraie transition entre 19 et 20 ans, un peu violente avec le Covid. Je fais partie d’une génération qui n’a pas eu beaucoup de chance.” elle dit. “Mes chansons parlent de transitions que j’ai parfois eu du mal parce que j’étais plus heureuse quand j’étais plus insouciante, quand j’allais en cours ou buvais un café avec mes amis. Maintenant, je suis un peu obsédé par la musique, il y a beaucoup de questions qui se posent, donc beaucoup d’angoisse.”

Une insouciance qu’elle retrouve lors de soirées entre amis. “On fait la fête et on boit de l’alcool pour retrouver cette insouciance. Nuits là où je sors avec mes amis, il n’y a pas d’angoisse, ce sont vraiment des moments hors du temps, tu n’es pas dans la vraie vie.” Et d’ajouter : “QQuand on devient adulte, on perd quelque chose mais, en même temps, plus on se connaît, plus on sait ce qui va nous rendre heureux. On passe juste à une autre époque.” Elle en parle dans une de ses chansons, C’est mon truc.

A travers son EP, Zélie souhaite que chacun, quel que soit son âge et sa sensibilité, puisse se reconnaître : “Même les personnes les moins sensibles peuvent se retrouver dans la transition, déception, joie, tristesse, nous passons tous par là. Je veux transmettre quelque chose d’intime et d’humain auquel tout le monde peut s’identifier.”

Inspiré par Angèle ou Lomepal

Zélie définit sa musique comme étant “pop urbaine” : “Ce que je fais, c’est de la pop, mais il y a un peu plus d’urbain que dans certaines pop plus classiques.” Un choix parfaitement logique quand on connaît ses inspirations musicales : J’écoute de la pop francophone comme Emma Peters, Angèle, Ben Mazué, et du rap français comme Disiz, Lomepal ou Orelsan.”

Des artistes qui se dévoilent sans filtre dans leurs chansons, comme Zélie dans son titre MERCIle premier de l’EP : Je l’ai écrit rapidement et d’une traite, ça vient du coeur, je n’ai pas mis de filtre. JJe n’ai jamais pensé écrire sur le fait de vouloir être chanteuse, d’obtenir du soutien, d’être émue. J’étais assez fier. Et c’est celui qui m’a fait le plus pleurer, c’est la première fois que je me suis vraiment senti moi-même.”

Le jeune chanteur a “vraiment hâte” pour se produire devant le public parisien le 18 mars : “Ça va me donner beaucoup de confiance.” Son prochain objectif : se produire dans des lieux parisiens comme le Café de la danse et vivre un jour l’adrénaline des tournées.

Zélie au Badaboum, à Paris, le 18 mars à partir de 19h

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