La portée de la nouvelle salve de mesures réglementaires censées limiter la circulation des armes à feu annoncée mardi 14 mars par Joe Biden restera limitée en l’absence de loi fédérale, une perspective actuellement très improbable.
Les mesures annoncées doivent notamment renforcer la vérification des antécédents d’achats d’armes à feu – même si le principe de vérification universelle ne peut être imposé que par une législation fédérale, précise la Maison Blanche dans un communiqué.
Le président américain doit exposer ces mesures dans la journée à Monterey Park, en Californie, une localité endeuillée en début d’année par une fusillade qui a fait onze victimes dans la communauté asiatique. M. Bident souhaite également encourager le recours au reporting (“drapeau rouge”) d’individus potentiellement violents, que la justice peut alors priver d’armes à feu, et faire face à l’explosion – + 250 % entre 2018 et 2022 – du nombre d’armes déclarées comme “volé” Ou “perdu” lors des transports entre commerçants.
Les républicains, farouches partisans du droit de posséder une arme
Joe Biden veut aussi accroître la pression sur le puissant secteur des armes à feu, en dénonçant les vendeurs qui ont enfreint les règles fédérales, dans un pays qui compterait quelque 393 millions d’armes à feu civiles pour 331,9 millions d’habitants. Il “encourage” en outre, la Federal Trade Agency, un organisme indépendant, à publier un rapport sur la vente et la promotion d’armes à feu aux mineurs.
Le président américain sait cependant qu’il ne peut pas grand-chose face aux multiples fusillades, dont seules les plus sanglantes donnent désormais lieu à médiatisation, comme celle qui a eu lieu dans une école du Texas le 24 mai et qui a fait au moins dix-neuf victimes. dont de nombreux enfants entre 7 et 10 ans.
Ce sont bien les États qui sont compétents en matière d’achat, de détention et de port d’armes à feu. Seule une loi fédérale pourrait leur être imposée, par exemple pour interdire les fusils d’assaut, comme le réclamait Joe Biden.
Cela semble hautement improbable avec l’une des deux chambres du Congrès désormais aux mains des républicains, fervents partisans du droit constitutionnel de posséder une arme à feu.