L’augmentation de 25% de la part communale s’ajoutera à une augmentation de 7% des assiettes décidées au niveau national.
Le conseil municipal de Grenoble vote lundi le budget 2023 de la ville avec notamment une augmentation controversée de la taxe foncière, une “contribution nécessaire”, selon le maire écologiste Eric Piolle. Cette augmentation de 25 % de la part communale, qui s’ajoutera à une augmentation de 7 % des assiettes décidées au niveau national, devrait permettre de lever environ 44 millions d’euros. L’opposition municipale, opposée à cette mesure, prévoit de manifester lundi en marge du conseil.
Selon la municipalité, la moitié des sommes ainsi levées servira à “faire face à l’inflation, au coût de l’énergie, voire à l’augmentation du point d’indice des agents”, tandis que l’autre moitié sera versée dans un plan d’investissement existant. dédié aux transitions, au renforcement des services publics et à la mise en place d’un “bouclier social et climatique”.
“C’est un choix délibéré”
“Ce bouclier nous permet de baisser les prix des cantines scolaires, d’aller plus vite sur le soutien de la mobilité – c’est crucial avec l’arrivée de la ZFE (zone à faibles émissions, ndlr) – mais aussi de la santé, de l’éducation populaire et de la jeunesse les gens, c’est un choix délibéré”, a expliqué Éric Piolle, interrogé lundi par France Bleu Isère.
“J’entends l’inquiétude de certains propriétaires, nous sommes tous confrontés à l’inflation des prix alimentaires – 15 % en un an – ou à ceux des prix de l’énergie. Nous sommes conscients que c’est une contribution que nous demandons”, a-t-il dit.
La ville de Grenoble n’avait pas augmenté son taux de taxe foncière depuis 2009, selon le site internet de la ville. En 2021, ce taux était de 54,72 %, le quatrième le plus élevé de France derrière Angers, Amiens et Poitiers, selon les données de l’observatoire UNPI des taxes foncières. Le conseil municipal doit également se prononcer lundi sur la cession pour 37 millions d’euros des parts de la ville dans le bailleur social Grenoble Habitat à une filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Les opposants à ce projet de “privatisation” ont également prévu de se rassembler lundi après-midi en marge du conseil municipal.