Le directeur de "mdr"Liza Azuelos, de retour avec "La chambre des merveilles"

Liza Azuelos sort cette semaine un “feel good movie” au cinéma avec Alexandra Lamy. Elle raconte le tournage difficile, marqué par la pandémie et la mort de ses parents.

Réalisateur de comédies cultes comme MDR ou Comme tu es belle !, Liza Azuelos est de retour au cinéma ce mercredi avec La chambre des merveillesun mélodrame émouvant dans lequel une femme (Alexandre Lamy) va tenter de réaliser les rêves de son fils, plongé dans le coma après un grave accident.

Un feel good movie très attendu par le public : sur les réseaux sociaux, sa bande-annonce a été vue plus de 20 millions de fois. “Je ne veux faire que ce genre de films”, explique à BFMTV Liza Azuelos. “Je veux que les gens, quand ils voient mes films, soient meilleurs à la fin qu’au début.”

Tourner La chambre des merveilles, l’adaptation d’un best-seller signé Julien Sandrel n’a cependant pas été de tout repos. La pandémie a repoussé d’un an et demi le tournage d’une partie du film au Japon. Et les deux parents de Liza Azuelos, la chanteuse et actrice Marie Laforêt et l’homme d’affaires Judas Azuelos, sont décédés à cette époque.

“J’ai quitté le plateau, je suis allé voir mes parents à l’hôpital. Puis je suis revenu sur le plateau, et j’étais dans un hôpital [où se déroule une partie de La Chambre des merveilles, NDLR]», se souvient le réalisateur. « Mes deux parents étaient vivants quand on m’a proposé le film, ils étaient morts à la fin du tournage.

“Réflexion sur le sens de la vie”

Sur le plateau de La chambre des merveillesLiza Azuelos a vécu la même crise existentielle que le personnage joué par Alexandra Lamy. “Comme j’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital, j’ai vraiment eu le temps de réfléchir au sens de la vie. Le tournage m’a aidé. J’avais besoin de m’occuper, de m’exprimer.”

Quelques mois avant La chambre des merveilleselle a tourné aux États-Unis J’aime l’Amérique, une comédie avec Sophie Marceau où elle évoque déjà sa mère Marie Laforêt. Traverser ces épreuves lui a donné envie de tourner davantage, elle qui laisse souvent s’écouler deux à trois ans entre chaque projet.

“Je n’avais jamais fait deux films en un an, mais ça s’est fait facilement. C’est la même chose que d’en faire un, mais en plus de rapidité”, s’amuse-t-elle.

“Il y a tous les paysages du monde en France”

Réalisatrice d’une demi-douzaine de films à succès, tous inspirés de sa propre vie, Liza Azuelos a toujours été à l’initiative de ses projets. commander un film, La chambre des merveilles est une exception dans la carrière de ce réalisateur, l’un des rares en France à avoir signé un film à plus de trois millions d’entrées (MDR).

Liza Azuelos a trouvé “différente” cette expérience du film de commande : “Comme on m’a confié cette histoire, j’ai fait plus attention, comme quand on nous confie un enfant qui n’est pas le nôtre. Mais c’était plus calme que d’habitude. Il n’y avait pas [comme sur mes autres films] comme un troupeau de chevaux galopant sur mes intestins.”

Seule la pandémie a pu freiner cet élan. Pendant un an et demi, il lui a été impossible de savoir si elle pourrait tourner certaines scènes clés de son film au Japon. “J’ai monté le film. Il était sorti sans le Japon, mais le distributeur n’a pas voulu. J’ai ensuite fait J’aime l’Amérique puis le Japon a ouvert ses portes et nous avons pu y tourner.”

Tournée aux États-Unis

Des séquences qui devaient se dérouler au Portugal et en Angleterre ont été reconstituées en France. “Il y a tous les paysages du monde en France”, dit-elle. “Si je voulais, je pourrais tourner l’Arabie Saoudite aux Sables-d’Olonne. Mais pour le Japon, c’est compliqué. C’est une ambiance trop particulière.”

Tourner deux films à la suite dans ces conditions lui a donné envie de repousser ses limites. “Mon travail, c’est ma vie, c’est ma joie. C’était déjà présent avant, mais l’enchaînement de deux films a déclenché quelque chose en moi. Je me suis dit que j’allais exploser, mais je n’ai jamais été aussi heureux.”

Vivant aux États-Unis depuis trois ans, Liza Azuelos souhaite y poursuivre une carrière de réalisatrice. Elle avait déjà tenté l’expérience il y a une dizaine d’années, avec un remake de MDR. “Je commence à comprendre comment ça marche. J’ai envie de poser mon regard français sur eux, un regard très bienveillant.”

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