Après la faillite de plusieurs banques américaines et le vent de panique autour du Crédit Suisse, le gouverneur de la Banque de France a assuré que les banques européennes étaient “extrêmement solides”.
Faut-il s’inquiéter des banques européennes ? Après la faillite de trois banques américaines et le vent de panique autour du Crédit Suisse, le gouverneur de la Banque de France a tenu à rassurer les établissements européens sur leur état de santé, qui est “extrêmement solide”, a-t-il dit. ce vendredi matin sur BFM Business. Craignant une panique bancaire, les banques américaines ont emprunté 165 milliards de dollars à la Réserve fédérale en une seule semaine.
“Nous pourrions faire la même chose” en Europe et, “si nécessaire”, “nous avons les instruments pour assurer la liquidité des banques” car cela “fait partie de notre mission de stabilité financière”, a affirmé François Villeroy de Galhau.
Mais “nous n’aurons sans doute pas besoin de faire la même chose car les banques européennes ne sont pas dans la situation de certaines banques américaines” car “elles ne sont pas soumises aux mêmes règles”, a-t-il souligné.
“Les banques françaises et européennes sont extrêmement solides”, a déclaré François Villeroy de Galhau.
Règles de Bâle III
Les règles qui s’appliquent en Europe sont des “règles très renforcées” depuis la crise financière de 2008, dites normes de “Bâle III”, a expliqué le gouverneur de la Banque de France, évoquant des règles de “sécurité”, mais aussi des règles “de liquidité” ou “equity”. “En Europe, la quasi-totalité des banques européennes sont soumises à Bâle III”, soit “plus de 400 groupes bancaires”, a-t-il précisé. Or, aux Etats-Unis, il n’y a que treize banques soumises aux mêmes normes.
Cela « remonte à une décision prise à l’époque de l’administration Trump », qui exemptait les petites et moyennes banques des normes Bâle III. Les banques européennes sont “extrêmement solides”, a déclaré François Villeroy de Galhau, citant l’exemple des banques françaises “qui ont plus que doublé leur capital par rapport à 2008”.