L’affiche est toujours savoureuse, mais le “classique” du football français fait particulièrement saliver les fans de foot. A l’occasion du 25e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain (PSG) retrouve, dimanche 26 février, le Stade Vélodrome, antre de son grand rival, l’Olympique de Marseille (OM). Le résultat de ce match peut “faire basculer le championnat vers une fin de saison palpitante”résume Benjamin Nivet, consultant pour Prime Video, diffuseur du concours.
Avant le coup d’envoi, les Parisiens, leaders au classement, comptent 5 points d’avance sur le dauphin et adversaire du soir. Une victoire à domicile ramènerait les Phocéens deux longueurs avant le dernier tiers de l’exercice en cours, augurant d’un duel intense pour le titre. « Depuis l’arrivée des Qataris [qui ont racheté le PSG, en 2011], il y avait trop d’écart entre les deux équipes et la classique avait perdu un peu de son lustre. Il y a là un vrai challenge.”développe l’ancien milieu de terrain.
Invaincu avant la trêve hivernale imposée par la Coupe du monde au Qatar, le club de la capitale connaît un début d’année 2023 compliqué : trois défaites en championnat contre Lens, Rennes et Monaco, auxquelles s’ajoute une défaite contre le Bayern Munich. en 8e de finale aller de Ligue des champions (C1), six jours à peine après une élimination précoce de la Coupe de France… au Vélodrome, face à l’OM. Le PSG n’y avait plus perdu depuis le 27 novembre 2011. Une éternité.
“Personne ne peut être favori” face au PSG
Dès les premières minutes de la rencontre, le 8 février, les Marseillais avaient étouffé les Parisiens par un pressing haut et intense. Leur victoire n’avait subi aucune contestation (2-1), laissant l’entraîneur francilien Christophe Galtier et ses hommes dans le doute. Depuis, l’équipe du Sud a enchaîné deux autres succès, au détriment de Clermont et Toulouse en Ligue 1.
Si ses troupes bénéficient d’un regain de confiance, pas question pour Igor Tudor de pécher par orgueil. “Même si on gagne la Coupe, le match de dimanche sera plus que difficilea plaidé le technicien olympien en conférence de presse. Ils viendront sans aucun doute avec encore plus de concentration. Il va falloir se donner à 100%. » Pour l’ancien joueur de la Juventus, les choses sont claires, “personne ne peut être favori” face au PSG et son casting cinq étoiles : « Toute la pression doit être sur eux. Avec cette équipe, ils doivent tout gagner, contre tout le monde. »
L’heure de la revanche des Parisiens a-t-elle sonné ? « Cette défaite a été un premier affront. Ils auront à cœur de se rassurer, de reprendre confiance., argumente Benjamin Nivet. A fortiori à quelques jours du huitième de finale retour de la C1, en Bavière, le 8 mars.
Neymar absent, Mbappé de retour
Christophe Galtier a déjà prévenu : dimanche, « Il va falloir gagner des duels, sortir de la pression marseillaise et avoir des courses en profondeur. Ce qui nous manquait. » Les Parisiens devront se passer du soutien de leurs supporters, interdits de déplacement dans la cité phocéenne, la préfecture craignant heurts et débordements avec les Marseillais. Le club de la capitale devra surtout composer sans Neymar, qui souffre de lésions ligamentaires à la cheville. L’absence de l’attaquant brésilien sera certainement un ” manque “ pour le PSG, concède Benjamin Nivet, mais il pèsera moins sur le jeu que celui de Kylian Mbappé, forfait lors du précédent classique en raison d’une blessure à la cuisse.
Cette fois, le numéro 7 parisien sera là. “Quand tu as Mbappé sur le terrain, ce n’est pas pareil. Le match contre le Bayern l’a encore montré.”, insiste le consultant. Entré à 57 anse minute, le “Bondy kid” n’avait pas changé l’issue du match, remporté 1-0 par les Allemands, mais avait eu le mérite de réveiller les siens : en première mi-temps, le PSG n’avait pas tiré qu’une seule fois ; il a terminé le deuxième avec neuf tentatives, dont quatre cadrées. Kylian Mbappé a même trouvé le chemin des filets à deux reprises (74ᵉ, 82e), mais ses buts ont été refusés pour hors-jeu. ” [Il] peut changer n’importe quel jeu. Le PSG avec lui, c’est mieux que sans.reconnu après la rencontre Julian Nagelsmann, l’entraîneur bavarois.
Igor Tudor, lui aussi, en est conscient, d’autant plus qu’il est privé à la défense de Samuel Gigot et Chancel Mbemba : « C’est clairement un danger supplémentaire, notamment pour sa capacité à attaquer les espaces. Il faut être prêt, se préparer au mieux pour bloquer leurs forces et bien faire sur les nôtres. » Néanmoins « S’il n’y a que lui, ce sera plus facile à contrôler. D’autres joueurs devront se projeter plus librement et avec plus de détermination », souligne Christophe Galtier.
Si le huitième de finale retour de la Ligue des champions, à l’Allianz Arena de Munich, reste le véritable hache du PSG, il serait bien avisé de s’imposer face à l’OM, à l’heure où les doutes résonnent comme un vieux refrain dans les rangs de le club. Christophe Galtier joue gros sur cette rencontre. Mais, plus que la question de l’avenir de l’entraîneur, le club de la capitale devrait s’interroger sur les raisons pour lesquelles, “à chaque fois, à cette période de l’année, il n’y arrive pas”, insiste Benjamin Nivert. L’histoire se répète, peu importe qui dirige l’équipe.