"Nous sommes invisibles": une mère célibataire déplore les difficultés rencontrées par les femmes célibataires avec enfants

Sarah Lebailly, présidente de l’association des “Mères isolées de Montreuil”, a souligné les obstacles rencontrés au quotidien par les femmes élevant seules leur(s) enfant(s).

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ce mardi 8 mars, Sarah Lebailly, présidente de l’association des “Mères isolées” de Montreuil” en Seine-Saint-Denis, a témoigné au micro de BFMTV sur la condition des mères célibataires, avec le maître mot : l’invisibilité.

“En matière de droits, nous sommes invisibles. En matière de lutte contre les discriminations à notre encontre, nous sommes invisibles. Nous sommes aussi invisibles dans la réforme des retraites”, a déploré la mère célibataire d’un enfant de 6 ans.

Ce mercredi, des manifestations ont également rassemblé des dizaines de milliers de personnes en France pour cette journée des droits des femmes, placée sous le signe de la lutte contre la réforme des retraites et les inégalités salariales.

20% de baisse du niveau de vie

Selon Sarah Lebailly, “le niveau de vie entre un père célibataire et une mère célibataire diffère de 20%”. Ces disparités créent des situations de précarité, qui pourraient s’accentuer avec la réforme des retraites.

“J’ai potentiellement, en tant que mère célibataire, subi dans ma vie des temps partiels, ou des contrats à durée déterminée, des contrats saisonniers, des contrats courts, des contrats précaires”, a rappelé la présidente de l’association.

Elle a ajouté : “Au cours de ma vie, je serai impactée par ma maternité, par le prix de la garde des enfants. Nous souffrons du temps de travail non rémunéré, que ce soit” l’entretien de la maison et des enfants. Nos bourses sont vides.”

Exposition aux maladies

La mère d’une fillette de 6 ans a également mis en garde contre l’exposition des femmes aux maladies ou aux handicaps, prenant son cas personnel comme exemple.

“J’ai mal aux deux poignets. Je ne peux pas porter mes courses”, a-t-elle témoigné, indiquant qu’elle devait subir régulièrement des infiltrations.

Outre les douleurs musculaires et articulaires, Sarah Lebailly a rappelé qu’une femme sur dix est touchée par l’endométriose.

“Nous sommes touchées par beaucoup plus de maladies inhérentes à notre vie de femmes et beaucoup plus touchées par la précarité”, a-t-elle conclu.

Célia Giusfredi et Juliane Rolland avec TP

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