L’article adopté en première lecture brise un “verrou” introduit dans la loi en 2015 sous la présidence de François Hollande pour réduire la part du nucléaire.
Dans la foulée du Sénat, l’Assemblée nationale a aboli lundi soir l’objectif de réduire à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique français d’ici 2035, lors de l’examen du projet de loi d’accélération nucléaire.
Présenté par le Sénat, l’article adopté en première lecture brise un “verrou” introduit dans la loi en 2015 sous la présidence de François Hollande pour réduire la part du nucléaire, que l’exécutif souhaite désormais relancer
Il a été voté par 97 voix contre 36 à l’Assemblée, LR et RN soutenant le camp présidentiel.
L’écologiste Julie Laernoes a dénoncé une mesure qui “change la nature du texte” en remettant en cause des objectifs “débattus démocratiquement”, après la “catastrophe de Fukushima” de 2011.
Le gouvernement ne veut « ni plafond ni plancher »
L’ancienne ministre Barbara Pompili (Renaissance) s’est jointe à la gauche pour critiquer la “forme” de cet article, qui accélère la future loi de programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue au mieux cet été.
“J’étais très heureux d’avoir contribué au discours de Belfort” d’Emmanuel Macron, consacré notamment à la relance du nucléaire en février 2022, mais la loi à l’examen “est censée être une loi technique” d’accélération, pas une programmation loi sur le mix énergétique, a-t-elle soutenu.
A droite, le chef de file des députés LR Olivier Marleix s’est réjoui de mettre fin à un accord sur les 50% écrit à ses yeux sur un “coin de table” entre socialistes et verts fin 2011, avant la présidentielle. et les élections législatives de 2012.
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a expliqué ne vouloir « ni plafond ni plancher » sur le sujet, alors que le nucléaire représente habituellement environ 70 % de la production d’électricité, mais seulement 63 % en 2022 en raison des arrêts de plusieurs réacteurs pour corrosion. .