LUDOVIC MARIN / AFP
Olivier Faure, ici à l’Assemblée nationale à Paris, le 17 février 2023.
POLITIQUE – Un mois après le difficile congrès de Marseille, la trêve conclue entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol a fait voler en éclat le Parti socialiste.
Le Conseil national du parti a entériné ce samedi 11 mars son soutien à la députée sortante LFI-NUPES Bénédicte Taurine aux législatives partielles de l’Ariège, et le courant de Nicolas Mayer-Rossignol, qui a voté contre, a été exclu de la direction.
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Le Conseil national a enregistré un soutien au député NUPES-LFI, par 156 voix pour et 135 contre, soit 21 voix d’écart.
Le Premier secrétaire adjoint Nicolas Mayer-Rossignol et les partisans de son courant ont voté contre ce choix défendu par le Premier secrétaire Olivier Faure dans le cadre de l’accord NUPES de gauche conclu en mai dernier avec LFI, EELV et le PCF, préférant soutenir un candidat PS dissident, Martine Froger.
Les proches d’Olivier Faure avaient fait savoir qu’aucun poste de secrétaire national ne serait accordé à ceux qui choisiraient de soutenir le socialiste dissident.
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Conséquences : si Nicolas Mayer-Rossignol, qui ne cache pas ses réticences vis-à-vis de LFI, reste premier secrétaire adjoint comme décidé au Congrès de Marseille, il est le seul représentant de son courant au sein de la direction nationale.
Nicolas Mayer-Rossignol dénonce “un coup de force”
Un choix de cohérence, pour Olivier Faure : « dans une direction, nous devons indiquer exactement la même direction. Je ne veux pas qu’on dise qu’il y a une direction qui ne sait pas où elle va”a-t-il expliqué dans son discours de clôture.
Dans une direction, nous devons tous pointer… la même direction. Je refuse qu’on puisse dire que la direction n… https://t.co/ilNhrxq4hg
— Olivier Fauré (@faureolivier)
Mais Nicolas Mayer-Rossignol a dénoncé “un coup de force”. « La direction veut-elle s’unir, ou se diviser et faire bloc contre bloc ? »se demandait-il devant la presse.
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“Comment rassembler la gauche si vous n’êtes pas capable de rassembler votre sensibilité politique”a-t-il ajouté, disant qu’il continuerait à “être un homme libre qui porte nos convictions socialistes”.
Un “coup de force” pour rompre l’accord de Marseille ? Je ne peux pas le croire. Dans une démocratie, débattre est sain. Dans t… https://t.co/6tTO414km0
— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR)
Ce vote confirme la division du parti entre pro et anti-NUPES, un mois après le congrès de Marseille, où Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se disputaient la victoire pendant plusieurs jours, avec des accusations de fraude.
Mais les deux courants étaient finalement parvenus à un accord pour intégrer la direction ensemble, qui n’a duré qu’un mois.
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Les partisans du 3e courant du parti, celui de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, très hostile à la NUPES, qui lors du congrès avait choisi de ne pas intégrer la direction, ont également voté contre le soutien à la députée NUPES.
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