Open d’Australie : le thermomètre s’emballe à Melbourne, les joueurs épargnés

“Avec deux œufs, je t’ai fait une petite omelette tranquille pour le petit-déjeuner !” » La blague, signée Jo-Wilfried Tsonga, remonte à l’Open d’Australie 2014, lorsque le Français a senti ses chaussures fondre – littéralement – sur le court. Joueurs ou ramasseurs de balles victimes d’inconfort, spectateurs étouffés et déserteurs des tribunes… le premier Grand Chelem de la saison, qui se déroule en plein été austral, est réputé pour ses conditions parfois extrêmes.

« Nous poussons nos limites très loin. j’ai l’impression qu’ils [les organisateurs] attendre qu’il y ait un drame pour changer [la règle] », s’était alarmée la joueuse Alizé Cornet, elle-même victime d’un coup de chaleur lors de l’édition 2018. Pour y remédier, le tournoi a adopté, en 2019, un barème spécifique (“échelle de stress thermique”), qui prend en compte non seulement la température, mais aussi d’autres variables, telles que l’humidité et le vent. Mardi 17 janvier, sur cette échelle qui comporte cinq échelons, le dernier a été atteint peu avant 14 heures, alors que le mercure affichait 38 degrés Celsius à l’ombre, entraînant l’interruption des matchs jusqu’à 17 heures, sauf sur les trois courts principaux, qui ont un toit : la Rod Laver Arena, la Margaret Court Arena et la John Cain Arena.

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Chapeau de paille sur la tête, yaourt glacé à la main, Jane comprend la décision des organisateurs : “Ce n’est pas du tout un problème, la santé des joueurs compte plus que tout”estime l’homme de 67 ans, originaire de la Nouvelle-Galles du Sud, l’État au nord de Victoria.

la tête dans l’éventail

Sur le court numéro 15, Benjamin Bonzi a vu son match (4-6, 6-3, 7-6, 6-4) contre l’Italien Mattia Bellucci stoppé en fin de troisième set : « C’était la première fois que je faisais l’expérience de ce règlement. Honnêtement, je me sentais bien quand on s’est arrêté, et il avait l’air d’avoir pris un coup, donc j’aurais aimé continuer. J’ai trouvé les conditions bien pires samedi à l’entraînement, où l’air était chaud. Après, ce sont les règles, il faut les respecter »commente le Français de 26 ans (48e monde), qui ne s’est pas attardé, à son retour au tribunal, à conclure.

Prévue pour le deuxième match de la journée sur le court central avant le déploiement du toit, Caroline Garcia a expédié son premier tour en un peu plus d’une heure (6-3, 6-0). “On sentait que ça se réchauffait bien, dit la Française, tête de série nOh 4 du tournoi, mais les échanges ont été plutôt courts, ça a aidé. »

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