Oscars 2023 : "Pinocchio" de Guillermo del Toro sacré meilleur film d’animation

Le film en stop motion, basé sur l’oeuvre de Carlo Collodi, a été couronné hier soir au Dolby Theatre de Los Angeles.

Pinocchio de Guillermo del Toroune version sombre du célèbre livre pour enfants se déroulant dans l’Italie des années 1930, a remporté dimanche soir l’Oscar du meilleur film d’animation.

“L’animation, c’est du cinéma. L’animation est prête à passer à l’étape suivante. Nous sommes tous prêts. Aidez-nous s’il vous plaît”, a déclaré le réalisateur mexicain Guillermo del Toro après avoir reçu la statuette.

Cette réinterprétation du conte par Carlo Collodi, l’auteur à qui l’on doit cette marionnette conçue à partir d’une bûche de pin, puis largement popularisée par Walt Disney, n’est pas vraiment destinée aux enfants. Mais avec ses thèmes ambitieux et son utilisation méticuleuse du “stop motion” (animation image par image), ce long métrage a séduit l’Académie.

Guillermo del Toro afflige Gepetto, le sculpteur de marionnettes, d’un destin tragique. S’il conçoit la marionnette, ce n’est plus pour combler sa solitude, mais pour s’offrir un enfant de substitution, après la mort de son fils unique dans un bombardement.

Pas un film pour les enfants”

Malgré la bienveillance de son ami Sebastian J. Cricket, un insecte exprimé par Ewan McGregor, Pinocchio est piégé par un machiavélique chef de cirque (Christopher Waltz) qui l’enrôle dans son spectacle itinérant.

Alors que Gepetto et Sebastian partent à sa recherche, la marionnette se retrouve plongée dans de multiples aventures. Pinocchio atterrit dans un camp d’entraînement fasciste, affronte un horrible monstre marin, voyage dans l’au-delà ou se retrouve face à face avec le dictateur italien Benito Mussolini.

Ce projet, Guillermo del Toro en rêvait depuis longtemps. Mais ses efforts pour y parvenir se sont heurtés au refus des studios pendant dix ans, avant que le géant du streaming Netflix n’accepte d’y allouer ses gros moyens en 2018.

Le réalisateur a toujours pris soin de préciser qu’il “ne faisait pas un film pour enfants, mais que les enfants pouvaient le regarder”, ce qui l’a longtemps empêché de rendre son projet attractif pour les studios hollywoodiens en quête de rentabilité. .

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