L’été dernier, trois policiers ont été victimes d’une violente agression dans le quartier de la Guillotière. Alors qu’ils tentaient d’interpeller l’auteur d’un vol à l’arraché près de la place Gabriel-Péri, les trois agents ont été agressés par plusieurs individus.
Un voleur présumé, qui était à l’origine de l’agression de trois policiers par une foule hostile en juillet 2022, dans le quartier de la Guillotière à Lyon, a été interpellé et placé en garde à vue, a indiqué dimanche à l’AFP une source judiciaire. AFP.
Agé de 19 ans, l’homme en situation irrégulière, doit être présenté ce lundi à l’audience des comparutions immédiates du tribunal judiciaire de Lyon pour “vol en réunion”, “vol avec violence” et “rébellion”.
Il doit être jugé pour vol en réunion en flagrant délit commis jeudi dernier à Vénissieux, ainsi que pour vol et violences aggravées sur policiers.
Deux policiers blessés
Déjà condamné pour vol, l’individu était activement recherché : le 20 juillet 2022, trois policiers en civil l’ont poursuivi après l’arrachage d’un collier, dans une rue du quartier populaire du 7e arrondissement de Lyon.
Alors qu’ils le maîtrisaient, les policiers ont été violemment attaqués par une foule hostile. Ils avaient reçu des coups et des projectiles. Deux policiers ont été blessés et le suspect du vol a pris la fuite.
Une vidéo de cette scène de violence avait circulé sur les réseaux sociaux. L’affaire avait suscité des réactions politiques et controversées, faisant du quartier de la Guillotière un enjeu de sécurité.
Trois individus déjà mis en examen
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est félicité de l’arrestation d’un premier suspect, sous obligation de quitter le territoire (OQTF).
Une fois ce suspect disculpé, il écrit, dans un deuxième tweet : “En lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses interpellations (…), cet individu n’a rien à faire dans notre pays”.
Trois individus sont finalement mis en examen dans l’information judiciaire ouverte après cette scène de violence et close le 22 février.
Contacté par l’AFP, l’avocat de la police qui s’est constitué partie civile, Me Laurent Bohé, “se félicite” de cette dernière interpellation. “La police est soulagée d’apprendre que cet individu a été arrêté. L’affaire pourra être examinée pleinement et sereinement par les juges”, a-t-il déclaré.