Selon la CGT, les expéditions de carburant étaient encore bloquées ce mercredi matin à la sortie des raffineries françaises.
Les expéditions de carburant étaient encore bloquées mercredi matin à la sortie des raffineries du groupe TotalEnergies en France, afin de protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, a indiqué la CGT-Chimie à l’AFP.
Selon Éric Sellini, élu national de la CGT-Chimie qui avait appelé à une grève reconductible, « les grands chantiers maritimes de TotalEnergies sont à l’arrêt. La grève a été reconduite dans les établissements de TotalEnergies à La Mède, Donges, la Raffinerie de Normandie , Feyzin et Flandre, avec des taux de grévistes entre 70% et 100%”.
Côté Esso-ExxonMobil, la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) comptait 86 % de grévistes parmi les équipes du matin. Celui de Gravenchon (Seine-Maritime) “était en grève hier soir”, selon Éric Sellini, qui fait également état de 80% de grévistes sur le site de Lavéra (Sud-Est) du groupe Petroineos, filiale du britannique Ineos et PétroChine.
“Pas de manque de carburant”
« Nous posons la question [de la reconduction de la grève] toutes les huit heures aux salariés qui arrivent, la prochaine échéance est entre midi et 14 heures. Les salariés sont toujours aussi motivés pour continuer le mouvement, la mobilisation d’hier renforce la motivation », a déclaré Éric Sellini. Mardi, les cortèges dans la rue ont dépassé la mobilisation. record établi le 31 janvier, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur et ceux de la CGT, mais le taux de grévistes est resté un peu en deçà des records de cette nouvelle journée d’action.
La direction de TotalEnergies avait indiqué lundi qu’il n’y avait à ce stade “pas de pénurie de carburant” dans ses stations, ajoutant que “les stocks dans les dépôts et les stations-service sont à un niveau élevé”. Elle a également veillé à ce que ses équipes soient mobilisées pour répondre à une demande qui pourrait être plus soutenue qu’à l’accoutumée, avec des moyens logistiques supplémentaires si nécessaire.
Outre les dépôts situés dans les raffineries, la France compte 200 dépôts qui permettent d’alimenter les réseaux de toutes les marques de distribution de carburant, selon l’Ufip, porte-parole des compagnies pétrolières.