Marie-Hélène Bourlard, figure du syndicalisme dans le nord du pays et vue dans le film “Merci Patron” de François Ruffin, a passé plusieurs heures en garde à vue avant d’être libérée mardi. Elle avait participé à une action contre la réforme des retraites en début de semaine.
Marie-Hélène Bourlard, 65 ans, militante historique CGT du textile dans le Nord et engagée contre la réforme des retraites, a été placée en garde à vue pendant environ trois heures avant d’être libérée en début de soirée mardi. Un appel avait été lancé par plusieurs syndicats. et le PCF lors d’un rassemblement devant le commissariat de Valenciennes pour exiger sa libération.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs députés se sont aussi émus de la garde à vue de Marie-Hélène Bourlard, dont Fabien Roussel (PCF), François Ruffin (LFI) ou David Giraud (LFI)
Le député d’Amiens estime que le pouvoir est “disgracié” en plaçant en garde à vue l’héroïne de Merci patron. En 2019, Marie-Hélène Bourlard était également numéro 2 de la liste PCF pour les élections européennes.
“Outrages” lors du blocage d’un dépôt pétrolier
“Ils sont venus à 16h30. Ils voulaient me mettre les menottes mais je me suis plainte et ils ne les ont pas mis”, a-t-elle déclaré, selon des propos rapportés par La voix du Nord.
Le quotidien régional explique que le retraité est accusé d'”outrage” lors de l’évacuation lundi du dépôt pétrolier de Haulchin, qu’une soixantaine de syndicalistes ont bloqué lors d’une action coup de poing, empêchant la circulation des véhicules.
Marie-Hélène Bourlard s’attend à recevoir une convocation au tribunal. Devant ses partisans, elle a appelé à la manifestation ce mercredi 15 mars, qui débutera à Valenciennes à partir de 10 heures. “La bataille va continuer”, promet-elle.