“Jeudi, dans la journée, rien n’entre et rien ne sort” des ports prévient la centrale syndicale.
La CGT a appelé lundi à trois jours d’arrêt de travail dans les ports de France, avec une journée “ports morts” en conclusion jeudi, pour lutter contre le projet gouvernemental de réforme des retraites.
“Nous ne sommes pas là pour bloquer l’économie, nous sommes là pour obtenir le retrait du projet”, a lancé lors d’une conférence de presse à Martigues, près de Marseille, Serge Coutouris, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale CGT des ports et docks.
“Jeudi, tout au long de la journée, rien n’entre et rien ne sort” des ports, a-t-il assuré, rappelant que la CGT était majoritaire dans tous les ports de France sauf celui de Dunkerque.
A ses côtés, plusieurs représentants de la CGT des Bouches-du-Rhône, et notamment le secrétaire général du syndicat dans le département, Olivier Mateu, ont promis une “amplification” et une “diversification” du mouvement de lutte contre la réforme des retraites . , surtout si le gouvernement a utilisé l’article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter.
Négociations
“C’est au gouvernement de garder les choses dans un cadre républicain et démocratique, s’il y a 49.3, forcément ça changera les conditions du conflit”, a déclaré Olivier Mateu : “Si le gouvernement utilise le 49.3, il n’y aura plus règles pour n’importe qui”.
Olivier Mateu s’est également félicité de la “grève reconductible des salariés” de Fluxel, exploitants des terminaux pétroliers de Fos et Lavéra, qui assurent la liaison entre les pétroliers et leurs clients dans le port.
« Si nous avions un conseil à donner au gouvernement, ce serait de retirer la réforme au plus vite, et si nous avions un conseil à donner aux camarades qui se lèvent le matin pour aller travailler, ce serait de faire le plein, car cela ne durera pas éternellement », a-t-il déclaré.
Après le feu vert samedi du Sénat en faveur du projet, le gouvernement chasse les voix à l’Assemblée pour réussir à faire adopter son projet sans recourir à l’article 49.3 de la Constitution.
Les négociations se poursuivront notamment mercredi, nouvelle journée de mobilisation dans les rues, en commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs), dans l’espoir que l’Assemblée nationale et le Sénat parviennent à un accord, qui devra ensuite être validé jeudi.