Le Sénat a adopté ce samedi le texte de la réforme des retraites, par 195 voix contre 112. Il doit désormais passer en commission mixte paritaire, puis une nouvelle fois devant les deux chambres du Parlement.
Le Sénat a voté ce samedi soir, par 195 voix contre 112, en faveur du projet de loi portant réforme des retraites, qui étend de 62 à 64 ans l’âge légal de départ.
La Première ministre Elisabeth Borne a salué auprès de BFMTV et de l’AFP une “étape importante” franchie ce soir “avec un large vote”. “Je continuerai à mettre mon énergie avec tout le Gouvernement pour qu’on aille au bout du processus démocratique et que ce texte soit voté”, a-t-elle ajouté.
“Je suis sûre qu’il y a une majorité au Parlement pour voter ce texte qui est nécessaire pour notre pays et que chacun prendra ses responsabilités”, a également déclaré Elisabeth Borne.
Prochaine étape : le comité paritaire
Un groupe de sénateurs et de députés doit désormais se réunir mercredi en commission paritaire mixte (CMP) pour construire un projet de compromis entre les deux chambres qui devront ensuite voter séparément le lendemain sur ce texte.
L’approbation de l’Assemblée, où le gouvernement n’a qu’une majorité relative et où la droite est divisée, est plus incertaine.
La Première ministre Elisabeth Borne “aura un choix difficile : c’est la roulette russe” d’un vote à l’Assemblée ou “la grosse Bertha” avec l’article 49.3 de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote mais comporte le risque d’une censure gouvernementale, a prévenu Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs Les Républicains.
Débats accélérés au Sénat
Afin d’accélérer les débats qui s’éternisaient, le ministre du Travail, soucieux d’obtenir une légitimité démocratique à la réforme, avait dégainé vendredi l’arme de l’article 44.3 de la Constitution. Une procédure qui permet un vote unique sur l’ensemble du texte sans mettre aux voix les amendements auxquels le gouvernement est défavorable.
Criant “coup de force” et “sabordant le Sénat”, les élus de gauche ont commencé samedi chacune de leurs interventions par la lecture du même texte adressé aux “droites coalisées”.
“Vous avez décidé de dévitaliser la fonction parlementaire en ajoutant toutes les procédures que vous offrent la procédure et la Constitution (…) mais nous ne sommes pas dupes et les Français non plus, nous n’abandonnerons pas, nous n’allons pas nous gagner lâche pas”.
Mais pas de quoi empêcher l’examen d’avancer à vive allure, surtout après le coup de pouce impulsé par le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau en renonçant samedi après-midi à présenter son amendement emblématique, qui demandait de supprimer les régimes spéciaux, y compris pour les salariés actuels. .
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