Comme les autres syndicats de la SNCF, l’Unsa Ferroviaire appelle à la grève contre la réforme des retraites à partir du 7 mars et entend faire reculer le gouvernement.
A une semaine du 7 mars, les syndicats se musclent. Toutes les organisations présentes à la SNCF ont lancé lundi un appel à la grève, renouvelable dès mardi prochain contre la réforme des retraites.
“Il faut mener la grève reconductible pendant au moins dix jours et bloquer Paris pendant au moins deux week-ends”, lance dans les colonnes du Parisien Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire.
“L’objectif est clair”, insiste sur le plateau de BFMTV Rémi Aufrère-Privel, délégué national du syndicat Unsa Ferroviaire. “On sent que le gouvernement reste ‘droit dans ses bottes’ comme le disait Alain Juppé en 1995”, et ce qui a fait reculer Alain Juppé pourrait faire reculer le gouvernement d’aujourd’hui.
Bloquer Paris, une symbolique “importante”
“L’unité syndicale est parfaite. Il n’y a pas de différence, que des convergences”, se félicite Rémi Aufrère-Privel. “C’est ce qui paraît nécessaire, quand on regarde l’histoire sociale de notre pays, que ce soit en 1986 ou en 1995, seuls des mouvements assez longs ont permis de faire reculer ce type de contre-réforme.”
Rémi Aufrère-Privel juge “importante” la symbolique derrière le blocage de Paris annoncé par l’Unsa Ferroviaire.
“En France, quand on ne paralyse pas la capitale, on est beaucoup moins entendu”, explique-t-il, assurant que “tous les services publics sont unis et déterminés”.
Tous les syndicats mobilisés
Interrogée sur la grève reconductible à la SNCF lors de sa visite au Salon de l’Agriculture, Elisabeth Borne a appelé les syndicats à la “responsabilité”.
“On peut s’opposer, on peut faire grève, surtout le 7. Ensuite je pense aussi que chacun doit prendre en compte la nécessité pour les Français et les Françaises de se déplacer, donc c’est un appel à la responsabilité”, a insisté le Premier ministre.
Mercredi, l’ensemble des syndicats de la SNCF s’étaient réunis pour envisager la possibilité d’un mouvement renouvelable unitaire, rappelle l’AFP. La CGT et SUD militent pour cela, mais l’Unsa et la CFDT ont fait savoir qu’elles souhaitaient consulter leurs adhérents en priorité.
Vendredi, l’Unsa a appelé à “relancer le mouvement après le 7 mars”, dans un communiqué. Quant à la CFDT, elle a dévoilé les résultats d’une consultation lancée ce week-end auprès de ses adhérents. “Plus de 80% sont favorables à une grève reconductible”, a-t-elle révélé lundi.
Jeudi, la CGT-Cheminots doit se réunir avec les autres fédérations professionnelles de la CGT actives dans le mouvement (chimie, énergie, ports et docks) pour préparer la journée “La France à l’arrêt” du 7 mars et des jours suivants.