POLITIQUE – Chacune retranchée derrière sa stratégie, la gauche et la droite s’opposent frontalement au Sénat. En plein débat sur l’article 8 de la réforme des retraites, la droite continue d’accuser la gauche de l’hémicycle de « ralentir le débat », et rappelle les nombreux sous-amendements déposés. Face à elle, la gauche dénonce la volonté du camp adverse de vouloir le « gag “.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article, le député PS Yan Chantrel a pointé la responsabilité de la présidente de séance, la vice-présidente du Sénat et députée LR, Pascale Gruny. ” Ce n’est pas la présidence qui parle, c’est la présidence de la droite, paraît-il, mais bon… », a-t-il lancé. ” Tu ne peux jamais dire ça, jamaiselle a rétorqué. Ici, je suis le président de session pour tout le monde. »
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Le député de gauche a aussitôt été rappelé à l’ordre par un autre vice-président du Sénat, le député LR Roger Karoutchi : « Toute provocation toute atteinte à la présidence de la séance entraîne la censure, voire l’exclusion du Sénat », a-t-il lancé en rappelant l’article 95 du règlement. “ j’ai très peur », pouvait-on alors lire en guise de réponse sur les lèvres de Yan Chantrel, affichant un sourire ironique.
La majoration de retraite pour certaines femmes adoptée par le Sénat
L’incident clos, les sénateurs ont adopté une proposition de la droite et des centristes instaurant une majoration de pension pouvant aller jusqu’à 5 % pour les femmes choisissant de partir à l’âge légal de la retraite, mais ayant accumulé les rentes requises depuis un an auparavant.
Il y a quelque temps, un amendement tant attendu du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a été repoussé, au grand dam de la gauche. L’objectif était de faire en sorte que la suppression progressive des régimes spéciaux de retraite, votée à l’article 2, s’applique aux salariés déjà en fonction, sans conserver aucune “clause de grand-père”.
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Mais plus de 200 sous-amendements avaient été déposés à la dernière minute par les communistes, et leur discussion aurait occupé une bonne partie de la journée. Catherine Deroche, présidente LR de la commission des affaires sociales, a obtenu leur placement en réserve. Une méthode “extrêmement déloyal”s’est exclamé le chef du groupe PS Patrick Kanner.
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