Retraites : à l’aube du jour de vérité au Parlement, fébrilité au gouvernement et incertitudes à droite

A l’approche d’une séance décisive à l’Assemblée nationale, jeudi 16 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, n’a toujours pas l’assurance d’avoir une majorité de députés pour voter le projet phare de son second mandat, la réforme des retraites. . Alors le chef de l’Etat sonde tout dans son camp. Il a convoqué à l’Elysée, jeudi matin à 8h15, la Première ministre, Elisabeth Borne, la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et les présidents des groupes parlementaires de la majorité.

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La veille au soir, le chef de l’Etat avait déjà réuni à l’Elysée le chef du gouvernement, ainsi que les ministres Olivier Dussopt (travail) et Franck Riester (relations avec le Parlement), pour jauger l’instabilité de la situation. parlementaire avant le vote prévu jeudi à partir de 15 heures à l’intérieur du Palais-Bourbon.

Cette convocation a suivi de quelques heures l’accord trouvé par sept députés et sept sénateurs réunis en commission paritaire paritaire dans le but d’établir une version commune de ce projet de loi portant modification du financement de la Sécurité sociale, qui prévoit la baisse de la retraite légale âge de 62 à 64 ans. Après huit heures et trente minutes de discussions à huis clos dans une salle de l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne a salué “ce compromis” sur “un texte commun pour préserver notre système de retraite”.

Pourtant, ce consensus forgé entre la droite parlementaire et le camp présidentiel est loin d’avoir désamorcé le scénario catastrophe pour l’exécutif d’un rejet de son texte au Palais-Bourbon. Si une adoption de la réforme, jeudi matin, par le Sénat, ne fait guère de doute, grâce au soutien de la droite et du centre, l’incertitude persiste à l’Assemblée nationale, où le vote final se jouera à une poignée de voix proches . Peu avant, le groupe centriste Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) soumettra au vote une motion de rejet préalable du texte, susceptible d’être votée par les députés de tous les groupes d’opposition.

Jeu de dupes entre députés de droite et macronistes

Face au vertige d’une défaite, l’exécutif se déchire sur l’opportunité d’utiliser ou non l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi sans vote. Mercredi soir, l’Elysée a assuré qu’Emmanuel Macron « veut aller voter » appelant à “l’esprit de responsabilité” parlementaires. ” C’est la seule solutionsoutient le député (MoDem) du Haut-Rhin Bruno Fuchs. Il vaut mieux avoir une crise politique de quelques semaines si on perd qu’une crise démocratique de quelques années si on utilise le 49.3. »

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