Retraites : après le 49.3, le gouvernement réaffirme sa légitimité

ALAIN JOCARD / AFP La Première ministre française Elisabeth Borne (L) est assise à côté du ministre français du Travail Olivier Dussopt (R) avant son discours confirmant l’adoption en force de la loi sur les retraites sans vote du Parlement lors d’une session sur la réforme des retraites du gouvernement à la chambre basse de l’Assemblée nationale, à Paris en mars 16 février 2023. – Le président français a été contraint d’adopter la loi sur les retraites sans vote du parlement, après avoir obtenu l’approbation du Sénat de la chambre haute pour sa réforme du système de retraite, qui a déclenché des manifestations et des grèves massives depuis le début de l’année. (Photo par Alain JOCARD / AFP)

ALAIN JOCARD / AFP

Olivier Dussopt défend la légitimité du gouvernement et de la Première ministre Élisabeth Borne malgré leur recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites par l’Assemblée nationale jeudi 16 mars.

POLITIQUE – Le gouvernement a-t-il failli à sa tâche en recourant au 49.3 pour faire voter la réforme des retraites ? Non, répondent ses députés ce vendredi 17 mars, avec la volonté de réaffirmer leur légitimité malgré les heurts qui ont éclaté dans toute la France jeudi et les motions de censure sur le point d’être déposées par les groupes d’opposition à l’Assemblée. national.

A la question de savoir si c’était encore légitime, le ministre du Travail Olivier Dussopt a répondu « Bien sûr ” et a refusé de reconnaître “échec de gouvernement. “Ce serait un échec s’il n’y avait pas de texte, mais il y a un texte”, a déclaré le ministre sur RMC/BFMTV. Il a ajouté qu’il aurait préféré qu’il y ait un vote, sollicité par l’exécutif » jusqu’à la dernière minute”.

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« En effet, il n’y avait pas de majorité à l’Assemblée nationale car un certain nombre de députés du groupe LR n’ont pas répondu et n’ont pas suivi la position qui avait été adoptée par leur parti.il a continué. Mais ce n’est pas un échec, puisqu’il y a un texte et ce texte sera, si la motion de censure est rejetée, mis en œuvre. »

Quant aux nombreuses manifestations qui ont éclaté en France, le ministre du Travail a expliqué que, selon lui, il n’y avait pas « pas de conflit entre la légitimité du Parlement et l’expression de la rue. »

“Un hémicycle où la haine prime sur la raison”

Olivier Dussopt a toutefois reconnu “ un moment de difficulté” une époque où la vie politique est chahutée parce qu’un 49.3 est chahuté ». Mais “ au-delà du 49.3, il faut garder à l’esprit le déroulement des débats, avec beaucoup de violence. Je n’ai jamais connu d’hémicycle où la haine prime autant sur la raison..

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De son côté, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a indiqué que ce dernier avait “vocation à continuer à gouverner”sur France Inter. “Le 49.3, c’est aussi un moment de perte de contrôle par le gouvernement”il a analysé.

C’est un moment où l’Assemblée nationale est totalement souveraine pour décider de vous accorder la confiance ou de la retirer, il n’y a donc pas d’alternative au vote des députés”, a-t-il dit en référence aux mentions de censure auxquelles le gouvernement devra très probablement se soumettre, au risque d’être contraint à la démission.

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini, a également tenu à affirmer un parti pris ” braver “ du gouvernement « face aux risques pour le pays (si la réforme n’était pas adoptée, ndlr) ». “Nous avons choisi d’assumer la responsabilité de l’adoption de cette réforme”a-t-il déclaré sur Télématin ce vendredi, se disant prêt à se soumettre à une motion de censure.

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Véran et Dussopt au chevet de Borne

Interrogé sur le maintien du Premier ministre à son poste, Olivier Dussopt a assuré qu’elle avait « le soutien de la majorité et la confiance du président ». Quant à l’émotion du chef du gouvernement évoquée par les députés après le 49.3, il a assuré que« est très solide »Elle “ ne pleure pas “.

Le ministre de l’Action et des Comptes publics Gabriel Attal a pour sa part salué le courage d’Elisabeth Borne, qui a embauché “sa responsabilité et celle de son gouvernement”, même si cela aurait été “plus simple” pour elle « de ne pas faire cette réforme. »

Un point de vue partagé par Olivier Véran, qui a affirmé avoir « confiance ” dans Elisabeth Borne, bien que son opinion ” ne compte pas “. “ Le choix de méthode du Premier ministre, qui est celui de la concertation et de la recherche de compromis, etc., est encore un choix qui a porté ses fruits dans d’autres textes., a-t-il estimé. Les parlementaires en décideront lors du vote des avis de censure qui doivent être déposés ce vendredi après-midi.

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