Les régimes de prévoyance permettent de rembourser les frais ou les pertes de revenus occasionnés par un accident, une maladie ou un décès.
La réforme des retraites qui repousse l’âge légal de la retraite à 64 ans entraînera une hausse globale des cotisations de prévoyance de 6% d’ici 2030, selon Malakoff Humanis, l’un des principaux groupes français de complémentaire santé et prévoyance.
Les régimes de prévoyance permettent de rembourser les frais ou les pertes de revenus occasionnés par un accident, une maladie ou un décès.
Si la réforme des retraites est adoptée, “on peut imaginer qu’il y aura un absentéisme un peu plus long des gens, car ils seront actifs plus longtemps” en raison du report de l’âge légal, a déclaré Thomas Saunier, le directeur général de Malakoff Humanis (10.000 employés) qui a présenté mardi ses résultats annuels.
Cet absentéisme va générer de nouvelles dépenses pour les organismes de prévoyance comme Malakoff Humanis, ce qui les amènera à augmenter légèrement les cotisations, a-t-il expliqué.
+6% en moyenne d’ici 2030
“Ce sera étalé sur sept ans, de 2023 à 2030, ce sera progressif, et ce sera tout à fait corrigeable avec quelques augmentations” des cotisations, a-t-il ajouté.
Selon les prévisions actuelles, la hausse globale des cotisations entre 2023 et 2030 devrait être de 6%, a-t-il précisé.
En revanche, la réforme “n’aura aucun effet” sur les cotisations santé, a précisé Thomas Saunier.
Malakoff Humanis a réalisé un bénéfice net de 168 millions d’euros en 2022.
Ce bénéfice net est inférieur aux 222 millions d’euros réalisés en 2021, mais il reste au-dessus du seuil des 150 millions qui est le niveau minimum que ce groupe géré paritairement s’est imposé de respecter.
Le chiffre d’affaires a atteint 6,4 milliards d’euros, en hausse de 4% par rapport à 2021.
En 2022, la réforme 100% Santé (remboursement total des paniers de soins en audiologie, dentaire, et optique mise en place dès le début de 2021) a fait “glisser” les remboursements santé, notamment en dentaire, a précisé Thomas. Saunier.
“On nous avait promis un surcoût de 150 millions d’euros” pour les complémentaires santé, “et puis c’était finalement 1,5 milliard”, a-t-il regretté.