Un documentaire sort en France sur l’épopée de la radio Al-Salam, créée en Irak en 2015 à Erbil lorsque la ville était tenue par l’Etat islamique. La radio, fondée par des Français, se veut un symbole de tolérance.
Article écrit par
Publié
Temps de lecture : 1 minute.
Le film En toute liberté, une radio pour la paix est sorti le mercredi 8 mars dans les salles françaises. Ce documentaire retrace l’histoire de Radio Al-Salam, une radio fondée en Irak en 2015, pendant la guerre contre Daech.
C’est une ONG française qui est à l’origine de cette radio à Erbil, à 60 kilomètres de Mossoul, une ville qui était alors aux mains de l’Etat islamique. Une radio vraiment unique, puisqu’elle est indépendante, détenue par aucun parti politique ou organisation religieuse, ce qui est pourtant le cas de tous les autres médias. En Irak, les chrétiens ont leur radio, les musulmans sunnites libéraux ont leur télévision, ainsi que certaines milices kurdes. Mais, avec Radio Al-Salam, l’objectif est tout autre.
“Il y a des traumatismes extrêmement profonds après la guerre, qui sont très difficiles à réparer.”
Réalisateur Xavier de Lausannechez franceinfo
L’objectif est de faire passer un message “le plus loin possible de celui diffusé par Daech”, explique le directeur français de la radio, Aymeric de Chezelles. “C’est un message de coexistence, d’entente entre les communautés, basé sur le principe que si vous connaissez et comprenez votre prochain, vous l’accepterez mieux et cohabiterez mieux avec lui”, développer le français.
Le documentaire Librement revient sur cette histoire et suit les sept journalistes de la rédaction. Tous sont irakiens ou syriens de différentes communautés religieuses. Et tous ont vécu la guerre contre Daech. Le réalisateur Xavier de Lauzanne a “a tout de suite voulu suivre ces journalistescomprendre ce qu’ils ont apporté au paysage médiatique et leur singularité dans ce paysage”. Pour le réalisateur, “Le lien avec la question de la coexistence n’est pas du tout quelque chose de facile. Les communautés vivent aujourd’hui de manière assez cloisonnée et donc le moindre petit projet qui permet de recréer le lien, qui permet de franchir ces cloisons, qui permet de s’étirer mains à rencontrer, ce sont de petits projets mais qui ont une très grande importance.”