Le gouvernement a rendu public un dossier d’information détaillant le fonctionnement de la future application mobile StopCovid de suivi et de “traçage” des contacts des personnes testées positives au Covid-19. Il fera l’objet d’un vote au Parlement le 27 mai, la publication d’un avis définitif de la CNIL étant prévue le 25 mai.
Le gouvernement a publié un dossier sur l’application StopCovid dont la gestation a fait l’objet de polémiques, les autorités françaises ayant notamment choisi de se passer de la plateforme technologique commune offerte par les géants Apple et Google. Celui-ci n’a pas été jugé “fournir, à ce jour, des garanties suffisantes en termes de respect de la vie privée et de protection des données de santé”.
Dans ce document, Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, tient à rassurer quant à l’anonymat du processus et à la préservation des données personnelles : « Dès le départ, le Gouvernement a fixé un cadre très strict en matière de protection de la vie privée : l’application est anonyme, d’installation volontaire et son usage limité à la crise du Covid-19.
« StopCovid sera débattu et voté au Parlement le 27 mai. Les semaines restantes avant le 2 juin seront décisives. Il faut gagner l’essentielle bataille de la conviction et de l’adoption : plus l’application sera installée, mieux elle nous protégera” ajoute le secrétaire d’Etat.
Un contact identifié s’il se trouve à moins de 1 m, depuis plus de 15 minutes
Le document ajoute quelques précisions sur le mode de fonctionnement de StopCovid (voir infographie ci-dessous). “Si vous avez téléchargé l’application sur votre téléphone, vous êtes informé lorsque vous avez été en contact étroit (à moins d’1 mètre pendant au moins 15 minutes) avec une personne (par exemple dans les transports en commun ou dans une entreprise), qui a vient d’être testée positive et qui est aussi utilisatrice de l’application” explique le dossier publié.
Si l’une des personnes présentes est testée positive, les cas contacts sont notifiés par notification sur l’application. Si votre test est positif, vous pouvez envoyer vous-même un message à toutes les personnes que vous rencontrez (là encore, à moins d’un mètre et pendant plus de 15 minutes).
Concernant l’anonymat et l’aspect “provisoire” de la conservation des données, le gouvernement souhaite clarifier les deux points suivants.
- “Il n’est pas possible de connaître l’identité de l’utilisateur de l’application. Il n’y a pas de système d’authentification lors de l’installation de StopCovid. L’application ne générera que des pseudonymes (cryptoidentifiants éphémères) qui ne seront pas associés à une personne. Seuls ces pseudonymes éphémères sont stockés sur un smartphone et, si nécessaire, partagé sur un serveur central. Personne, pas même l’État, n’aura accès à une liste de personnes diagnostiquées positives ou à une liste d’interactions sociales entre utilisateurs.
- “StopCovid n’a pas vocation à perdurer après la crise sanitaire. C’est uniquement un outil pour limiter la pandémie. De plus, tous les identifiants cryptographiques qui ne sont plus pertinents d’un point de vue épidémiologique seront régulièrement supprimés (au bout de 15 jours). “
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