Sûreté nucléaire : malgré le soutien du RN, la majorité échoue

LUDOVIC MARIN / AFP Par deux voix, le texte sur la réforme de la sûreté nucléaire a été rejeté ce mercredi 15 mars à l’Assemblée, malgré un vote commun de la majorité du RN en faveur du texte porté par le gouvernement.

LUDOVIC MARIN / AFP

Par deux voix, le texte sur la réforme de la sûreté nucléaire a été rejeté ce mercredi 15 mars à l’Assemblée, malgré un vote commun de la majorité du RN en faveur du texte porté par le gouvernement.

POLITIQUE – Alors que la réforme des retraites reviendra jeudi à l’Assemblée, un autre texte a créé l’émoi sur les bancs de l’hémicycle. L’Assemblée nationale a en effet rejeté ce mercredi 15 mars en première lecture la réforme controversée de la sûreté nucléaire. Une réforme portée par le gouvernement et soutenue par le Rassemblement national, lors d’un vote qui s’est décidé à deux voix.

Avec ce texte, le gouvernement a cherché à supprimer l’institut expert en France de sûreté nucléaire (IRSN) pour le fondre en partie dans l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales. Mais les députés ont approuvé à main levée un amendement de Benjamin Saint-Huile, du groupe indépendant Liot, pour préserver un « double organisation entre l’Institut et l’Autorité de sûreté, démêlant l’ensemble de cet article sensible du projet de loi de relance du nucléaire.

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Cependant, le sujet n’est pas encore clos. Le projet de loi, actuellement à l’étude à l’Assemblée, doit encore poursuivre sa navette parlementaire.

Le RN n’aura pas suffi

Certaines voix de la majorité se sont même jointes à la gauche pour s’opposer au ” démantèlement de l’Institut dédié à la sécurité. Pourtant, le RN et ses 87 députés ont rejoint la majorité présidentielle en votant pour cette réforme, finalement rejetée par 147 voix contre et 145 voix pour.

Le vote du Rassemblement national aux côtés de la majorité présidentielle n’a pas manqué de faire réagir l’opposition, qui n’hésite pas à qualifier le vote RN de « complicité avec le camp exécutif. La députée La France insoumise du Doubs Catherine Couturier estime même que l’attitude du RN » permet au gouvernement et aux macronistes de prospérer », évitant de justesse l’adoption de ce texte, « près de 2 voix “.

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Plus généralement, la gauche a protesté contre le ” précipitation “d’une réforme” comme un hussard “. UN ” proposition dangereuse Selon la députée écologiste et ancienne ministre Delphine Batho. C’est un ” démontage dans l’ordre “. ” Nous avons besoin de cette indépendance de la recherche, au sein de l’IRSN », a insisté l’Insoumise Aurélie Trouvé.

Désaccord au sein de la majorité

Quelques voix de la majorité, dont celle de l’ancienne ministre Barbara Pompili (Renaissance) sont également montées au créneau. ” Sans aucune étude d’impact », « c’est de la folie de nous jeter ça comme ça contrairement aux conclusions de tout le travail parlementaire depuis dix ans sur le sujet, a-t-elle lancé. ” Je suis choqué “.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher lui a répondu directement, familièrement : « vous savez parfaitement que cette réforme et cette remise en cause étaient déjà en cours il y a quelques mois, nous n’allons pas entrer dans ce débat “. ” Il n’y a aucun changement, à aucun moment, sur aucune ligne de nos procédures de sûreté nucléaire “, a-t-elle martelé.

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Et pourquoi cette fusion maintenant ? ” Car c’est maintenant que nous organisons la mobilisation de toutes les compétences de la filière pour être prêts à réussir un programme de relance du nucléaire », a-t-elle répondu aux parlementaires.

Le MoDem, divisé sur le sujet, voulait plutôt proposer un amendement de compromis avec une commission parlementaire de suivi. Alors qu’il était aux Républicains, bien qu’un ” peu surpris sur la formee”, Jérôme Nury a estimé que ce rapprochement pouvait être un ” gage d’efficacité ” Pour ” rationaliser les procédures “. ” Le ciel ne nous tombera pas sur la sûreté nucléaire en cas de fusion entre l’ASN et l’IRSN », selon l’élu.

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