Tour de France Femmes 2023 : cap au sud pour la deuxième édition

Marion Rousse, la directrice de course, avait prévenu : huit étapes obligent, le Tour de France Féminin ne s’empêcherait pas de poser ses roues loin de Paris. L’édition 2022 marquant le grand retour de la version féminine de l’événement après trente ans d’absence, il était alors question de symbolique. Le peloton féminin avait pris le départ sous la Tour Eiffel, quelques heures avant l’épilogue de la version masculine dans la Ville Lumière, avant de prendre la direction de l’Est.

Lire aussi : Marion Rousse, Madame la Directrice

Désormais, place au pragmatisme. Pour garantir un parcours riche, qui correspond à tous les types de coureurs, la course ira cette fois vers le sud, ont révélé les organisateurs – Amaury Sport Organisation (ASO) –, jeudi 27 octobre, lors de la présentation officielle du parcours, au Palais des Congrès de Paris. Le 23 juillet, le grand départ sera donné de Clermont-Ferrand, en Auvergne, avant d’atteindre les Pyrénées.

Ajustements suite au retour des coureurs

Dans une vidéo postée sur le réseau social Instagram, la veille de la présentation, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten espérait que cette deuxième partie comporterait de belles ascensions. Le vainqueur de l’édition 2022 se voit accorder une ascension de l’emblématique Col du Tourmalet (Hautes-Pyrénées), lors de la 7e organiser. Une montée ” difficile “reconnaît Marion Rousse, mais avec moins d’élévation que le super plateau de Belles-Filles (Haute-Saône), théâtre de la grande finale de l’édition précédente.

« C’est une très bonne image pour le cyclisme féminin, pour le Tour. Après, personnellement, je ne suis pas terriblement ravi de faire 90 kilomètres [la longueur de l’étape] et 2 500 mètres de dénivelé, plaisante la Française Audrey Cordon-Ragot. Je pense que ce sera une journée difficile où nous devrons respecter les délais, mais, oui, sur le papier c’est super. C’est un col mythique : de nombreuses histoires s’y sont écrites. C’est à nous les femmes d’écrire le nôtre. »

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Annemiek van Vleuten, l’étudiante hédoniste devenue championne intraitable

Les organisateurs expliquent avoir procédé à quelques aménagements pour ce Tour de France Féminin, compte tenu des retours d’une partie du peloton, qui avait fait part de son épuisement, notamment après la montée du Markstein (Haut-Rhin), avant la dernière étape. cet été.

Parmi les nouveautés figure également l’introduction d’un contre-la-montre individuel. Longue de 22 kilomètres, elle clôturera l’édition 2023, à Pau. L’exercice était demandé par les coureurs, dont la Suissesse Marlen Reusser, championne d’Europe en titre de la spécialité et vainqueur de la 4e étape du Tour 2022 à Bar-sur-Aube, dans les chemins du vignoble champenois. “C’est vraiment ce qui manquait l’an dernier”abonde Audrey Cordon-Ragot, championne de France du contre-la-montre.

Marion Rousse, elle, continue d’insister sur son ambition de faire du Tour de France Féminin un événement pérenne. Pour ce faire, l’exposition médiatique reste la clé. Pas question donc, pour l’heure, d’étendre la course au-delà de huit étapes.

Lire aussi : Le Tour de France Féminin, un succès populaire et sportif à confirmer et à peaufiner

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *