"Un ours sur Mars ?": La NASA photographie une étrange formation géologique sur la planète rouge

Selon des scientifiques de l’université d’Arizona, deux cratères constitueraient les “yeux” de l’animal, quand le “museau” est en réalité une colline éventrée.

Après la mystérieuse porte extraterrestre et l’homme qui bronze sur un rocher, voici la tête d’ours. Mercredi, le compte Twitter de HiRISE, une caméra haute résolution embarquée à bord du satellite Mars Reconnaissance Orbiter en orbite autour de Mars, a publié une photo insolite.

Elle montre une étrange formation géologique, qui pourrait ressembler à une tête d’ours, capturée à la surface de la planète rouge. « Un ours sur Mars ? », a alors faussement interrogé le compte Twitter de la caméra HiRISE, suffisamment puissante pour photographier une table de cuisine depuis l’espace.

Des cratères, une colline éventrée…

Selon l’analyse livrée par Alfred McEwen, géologue planétaire de renommée mondiale à la tête du programme HiRISE, chacun des éléments observés peut trouver une explication rationnelle.

“Il y a une colline avec une structure effondrée en forme de V (le nez), deux cratères (les yeux) et un motif circulaire (la tête)”, explique-t-il à l’Université d’Arizona.

Plus en détail, la forme circulaire pourrait être due au recouvrement d’un cratère par un dépôt, de la lave ou de la boue. Des explications qui n’ont pas empêché, en réponse au tweet de HiRISE, les internautes de partager de nombreux photomontages.

Une paréidolie

Les photographies de la planète Mars font régulièrement l’objet de détournements, ou d’interprétations infondées. Ainsi, en février dernier, certains ont cru voir un homme bronzé sur une photographie prise par le rover Persévérance.

En mai, c’était une photo cette fois-ci partagée par le rover Curiosity qui avait fait l’objet de multiples interprétations. Certains y avaient vu une porte utilisée par des extraterrestres. Les scientifiques ont écarté cette possibilité, expliquant que la formation rocheuse était probablement liée à l’activité sismique.

En réalité, cette manie de voir des éléments familiers dans la nature ou sur d’autres planètes porte un nom : c’est la paréidolie.

“L’esprit va avoir cette tendance naturelle et cognitive à donner des formes à des choses qu’il ne connaît pas pour essayer de ne pas rester dans une dynamique inconnue ou mystique”, expliquait en février dernier à BFMTV Victoria Aguilar, psychologue clinicienne.

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