Pierre Palmade avait été condamné à 10 000 francs d’amende pour consommation de cocaïne en 1995. Le procureur avait requis à son encontre une peine de prison avec sursis.
Il finira par aller en prison. La cour d’appel de Paris a ordonné lundi le placement en détention provisoire de l’humoriste et acteur Pierre Palmade, après l’accident de la route qu’il a causé le 10 février à la suite duquel il a été contrôlé positif à la cocaïne.
Ce n’était pas la première fois qu’il affrontait des magistrats. En 1995, Palmade avait déjà été condamné pour consommation de cocaïne, une addiction sur laquelle il s’est ouvert à plusieurs reprises. L’acteur a raconté son passage au tribunal dans son autobiographie, publiée en 2019.
“C’est courant de dire qu’un tribunal est comme le théâtre de la vie. C’est totalement stupide de dire ça. Et ceux qui disent ça ne se sont jamais retrouvés face à un juge. Parce que là, on a beau se cacher, se pincer, c’est la réalité. Point final. Et peut-être la prison au bout du chemin”, explique-t-il dans Dis à mon père que je suis célèbre.
Une peine de prison avec sursis requise
Selon le récit de l’humoriste, le procureur a alors requis 4 mois de prison avec sursis et 10 000 francs d’amende (près de 2270 euros). Un réquisitoire qu’il dit avoir pris “comme une claque”.
Une peine de prison avec sursis pour usage de cocaïne ? J’envisage immédiatement le suicide”, dit-il dans son livre.
L’humoriste décrit les huit jours qui se sont écoulés entre le procès et le verdict comme un “trou noir”, durant lesquels il a “sérieusement envisagé de mourir” en cas de prison, “même avec sursis”. Il écope finalement de 10 000 francs d’amende : “c’est un soulagement, évidemment, mais la honte demeure”, expliquait-il en 2019.
Depuis la collision qui a fait trois blessés graves en Seine-et-Marne le 10 février, dont une femme enceinte qui a perdu son bébé, Palmade est mise en examen pour homicide et blessures involontaires par un chauffard ayant fait usage de stupéfiants en état de récidive légale.