La France aurait produit 45,8 millions d’hectolitres de vin en 2022, un volume en hausse de 21% par rapport à une récolte 2021 “historiquement basse” en raison des calamités climatiques.
Après d’excellentes récoltes 2022, la production viticole française s’annonce abondante et remplir les caves, mais les prix payés aux vignerons s’effondrent en fin d’année, notamment pour les vins rouges, selon le ministère de l’Agriculture.
La France aurait produit 45,8 millions d’hectolitres de vin en 2022, un volume en hausse de 21% par rapport à une récolte 2021 “historiquement basse” en raison des calamités climatiques, a indiqué mardi l’Agreste, le service statistique du ministère, à partir des données des douanes.
Elle dépasserait ainsi la moyenne des cinq dernières années (2017-2021) de 7 %.
Alors que la sécheresse estivale exceptionnelle a limité le potentiel de rendement dans certaines régions, la production de vin a rebondi sur un an dans la plupart des bassins, selon Agreste.
Les Côtes-du-Rhône voient leurs prix chuter de 7%
“Les pluies de fin d’été ont permis la maturation finale des raisins et atténué les effets de la sécheresse sur les volumes. Ces conditions favorables n’ont cependant pas été suffisantes dans les vignobles du Sud-Ouest et des Charentes”, touchés par les gelées puis salut.
Sur la période d’août à décembre 2022, qui correspond à la première partie de la campagne de commercialisation 2022-2023, les prix de production des vins d’appellation hors champagne, qui sont les prix perçus par les viticulteurs, “s’orientent à la baisse”, de 3 % sur un an, selon Agreste.
Cependant, cette baisse cache des disparités : le prix payé pour les vins de Bordeaux a baissé de 5 %, plombé par les vins rouges, et a baissé de 7 % pour les Côtes-du-Rhône, tandis qu’il a augmenté de 4 % pour les vins du Roussillon et de 2 % pour le champagne. .
L’Agreste note également que les disponibilités de vins pour cette période – vendanges et stocks – “sont supérieures de 5% à l’an dernier”, grâce à une récolte plus abondante, alors que les réserves ont diminué.
Comme pour l’alimentation, l’inflation pèse sur les achats de vins français en GMS. En 2022, selon le panel IRI cité par Agreste, les ventes de vins tranquilles auraient baissé de 6% sur un an, “plus sur les rouges (-9%) que sur les blancs (-6%) ou les rosés (-1%) “.
La production mondiale de vin devrait rester stable en 2022, à 262 millions d’hectolitres, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la France venant en deuxième position derrière l’Italie parmi les plus grands producteurs.