Vote réforme des retraites, en direct : le Sénat adopte le texte, Emmanuel Macron poursuit ses consultations avant un vote incertain à l’Assemblée

Avant le vote à l’Assemblée, une pluie d’avertissements de différents bords politiques

A quelques heures du vote à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites, les matinées ont été riches en discours alertant sur l’importance de l’enjeu.

  • Bruno Retailleau s’attend à un vote “très, très, très risqué”

Les chiffres dont dispose le sénateur Bruno Retailleau, chef de file de la droite sénatoriale, le laissent croire que“un vote aujourd’hui sans 49.3 est un vote très, très, très risqué”a-t-il déclaré au Sénat public. « Nous sommes entre 30 et 35 pour et une vingtaine contre » au sein du groupe à l’Assemblée. “Si le gouvernement a des assurances, il vaudrait mieux avoir un vote qu’un 49.3, il a continué, mais un 49.3 serait mieux qu’un rejet. C’est quitte ou double. »

  • Marine Le Pen demande aux Républicains de voter contre la réforme

[Les Républicains, LR]objectivement, se comportent extrêmement mal envers les Français dans cette réforme des retraites »accuse Marine Le Pen sur BFM-TV et RMC. “Quand vous êtes contre la réforme des retraites, vous votez contre la réforme des retraites”a-t-elle aussi lancé pour les députés LR qui hésitent. « S’abstenir, dans la situation où nous sommes aujourd’hui, c’est voter pour »fit-elle remarquer.

  • Eric Woerth salue le texte issu de la commission paritaire mixte

La Commission paritaire paritaire (CMP), qui a harmonisé hier les versions des députés et sénateurs sur la réforme des retraites, “a abouti à un texte très efficace qui garantit l’équilibre du système”, soutenu le député de la Renaissance Eric Woerth sur France 2. “La responsabilité, notamment de nos collègues de LR, c’est de voter cette réforme, car ils auraient fait pareil”, soutenu leur ancien camarade. Il a également estimé qu’il était nécessaire « Assumer l’impopularité quand c’est [dans] l’intérêt de la nation ».

  • Aurore Bergé favorable à la dissolution en cas de rejet

La cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé a plaidé sur CNews, en cas de rejet de la réforme, pour une dissolution de l’Assemblée nationale. “Tout le monde comprend que si nous décidons d’aller voter cet après-midi [et qu’]nous n’avons pas de majorité à l’Assemblée, il y a un besoin de clarification », a-t-elle ajouté, ciblant les députés LR. A ses yeux, une dissolution « renvoie tout le monde aux Français et ce sont eux qui décideront en définitive ».

  • François Ruffin déplore le « tripotage » de la majorité avec la droite

“On a la voix qui compte à l’Elysée, avec derrière tous les hacks, les bricoleurs, a regretté le député LFI de la Somme, François Ruffin, sur France Inter. On est dans un climat d’abaissement de la République, de marchandage (…), c’est-à-dire une très grande fragilité d’un côté, et de l’autre tous les syndicats réunis. » Selon lui, « cette loi sera défaite soit à l’Assemblée par un vote aujourd’hui, soit demain ou après-demain par les Français ». Il a cependant refusé de réagir aux propos de Jean-Luc Mélenchon proposant de trouver un “sortir de force”.

  • Pour Sandrine Rousseau, recourir au 49.3 serait un “acte de despotisme”

Au micro de Sud Radio, Sandrine Rousseau, la députée Verte de Paris, a estimé qu’un éventuel recours au 49.3 serait « une provocation, un acte d’autoritarisme, voire un acte de despotisme ». Répondant à l’hypothèse d’une dissolution en cas de rejet du texte sur les retraites, elle a jugé que les députés ont encore « le droit de voter contre une réforme si elle est jugée injuste et dangereuse ». Quant au CMP, auquel il a participé, il a trouvé son avancement “déconnexion impressionnante et à huis clos” au vu de la colère qui s’exprimait au même moment dans la rue.

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